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La température a été clémente à la fête des Mères, mais le printemps tardif et le retour des températures froides durant la semaine précédant la Journée nationale des patriotes ont ralenti les ventes et l’achalandage dans les jardineries.
Il est encore un peu tôt pour dresser le bilan de la saison horticole 2023, mentionnent les propriétaires de jardineries joints par La Terre, le 16 mai. Toutefois, à Québec, l’un des copropriétaires des Jardins Hamel, François Parent, n’est pas inquiet outre mesure. Le printemps tardif a retardé le début de la saison de quelques semaines, mais la fête des Mères a été « beaucoup plus forte » qu’à pareille date en 2022 en ce qui concerne l’achalandage et les ventes en raison de la date de l’événement. « Faut comprendre que l’an passé, à la première semaine de mai, il faisait beau, il faisait chaud, tandis que cette année, à la première semaine de mai, il a plu, quelques jours de beau temps et on retombe dans le froid. C’est sûr que ça retarde un peu pour les jardins », explique-t-il. Ce type d’aléa météo est synonyme d’un retour vers une saison plus normale, poursuit-il. « Ça ressemble plus à ce qu’on a déjà eu dans les années passées », dit M. Parent.
À Saint-Eustache, dans les Laurentides, la fête des Mères a permis au centre jardin de Jacques Barbe d’atteindre le niveau de ventes de la saison passée. « Mais si on regarde les chiffres du jour 1, du début de la saison à aujourd’hui, on est à peu près 20 % en arrière », dit-il. Selon lui, avril a été trop froid dans sa région. Avec 42 saisons derrière la cravate, il croit que rien n’est joué avant la mi-juin, mais l’expérience lui fait dire que les ventes finales de 2023 seront probablement de 20 % inférieures à celles de 2022.
Malgré la hausse des taux d’intérêt et l’inflation, Joëlle Grover, copropriétaire de la Ferme Grover, à Laval, prévoit que la saison 2023 dans son centre sera bonne. « On avait un peu peur parce qu’on se demandait si les gens allaient acheter des fleurs. Ce n’est pas essentiel, mais les gens sont quand même au rendez-vous », dit-elle. Après un début de saison lent, les ventes du dimanche de la fête des Mères ont été exceptionnelles. « Avec la météo clémente, elles ont été de beaucoup plus que celles de 2022. » Mme Grover espérait toutefois, au moment d’écrire ces lignes, que la longue fin de semaine des patriotes serait aussi lucrative.
Toujours aussi tendance, le jardinage?
La pandémie a remis le jardinage au goût du jour. Trois saisons plus tard, si des propriétaires de jardineries s’attendent à ce que la tendance se maintienne encore cette année, d’autres s’attendent plutôt à des chiffres de vente prépandémiques. Selon Jacques Barbe, les deux années de pandémie ont été excellentes en matière de ventes. En 2023, il prévoit que ce sera équivalent ou en diminution par rapport à 2022. « Les gens ont investi beaucoup [pendant la pandémie] et ceux qui se sont équipés ne le feront pas une deuxième fois. Il y en a qui ont passé leur passion. Là, ça revient à la normale, les gens reprennent leurs habitudes d’avant la COVID-19. Autrement dit, de moins jardiner », constate-t-il.
François Parent et Joëlle Grover indiquent cependant que la popularité des fruits et légumes ne se dément pas. Les fraises, les échalotes, les cerises de terre, les brocolis, le chou, le chou kale, les tomates et les fines herbes trouvent toujours preneurs en grand nombre. « On ne voit pas de ralentissement par rapport aux années de pandémie », souligne Mme Grover.