Horticulture 19 décembre 2024

Il manque de relève en pépinière

La production horticole, plus spécifiquement d’arbres et d’arbustes, manque de relève. « On n’a pas assez de production pour les besoins du marché », dit Nathalie Deschênes, directrice adjointe du regroupement Québec Vert. Le principal problème de la relève en pépinière demeure le même que ceux des agriculteurs : la faible disponibilité des terres au Québec. Pour le reste, les infrastructures pour produire des arbres, arbustes et plantes ne sont pas si dispendieuses, fait-elle valoir. 

Les objectifs de végétalisation des villes du Québec gonflent la demande. Sauf qu’un arbre prend entre cinq et dix ans pour pousser, et les producteurs ne connaissent pas le prix qu’ils obtiendront dans une décennie pour des arbres qu’ils plantent maintenant. Cela peut freiner la relève. Québec Vert travaille à mettre en place une plateforme qui synchronisera mieux les besoins des acheteurs avec l’offre des producteurs dans le temps.

Nathalie Deschênes aimerait un meilleur soutien de l’État

Les programmes [de soutien du revenu agricole] ne répondent pas pour ces cultures. Les producteurs sont moins bien soutenus.

Nathalie Deschênes, directrice adjointe du regroupement Québec Vert

Son association collabore à des projets visant à améliorer la compétitivité et l’efficacité des producteurs d’arbres et arbustes. « Si on pouvait sauver un ou deux ans sur la production, les producteurs pourraient produire davantage et mieux répondre aux besoins croissants des structures végétalisées. On essaie de mieux les accompagner. On a beaucoup de choses qui s’en viennent pour aider le secteur », précise Mme Deschênes, en donnant l’exemple d’un projet de recherche sur la mécanisation et l’automatisation des procédures. Celui-ci est mené par l’Institut québécois du développement de l’horticulture ornementale. 

« On voudrait que les villes nous demandent des végétaux du Québec. Ça aussi, ça aiderait notre relève », explique-t-elle. Une démarche de son organisation vise d’ailleurs à identifier les végétaux produits au Québec, tout en obligeant les décideurs gouvernementaux et municipaux à acheter de ces végétaux du Québec.