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Les nouveautés et les stratégies proposées par vos semenciers se sont encore enrichies cette année. Voici quelques nouvelles glanées dans l’actualité et des conseils pour optimiser ces nouvelles recrues.
Tout d’abord, mentionnons que la gamme de soyas conventionnels vendue par Syngenta sous la marque Soya NK portera dorénavant le label Silverline. Pour offrir aux producteurs et aux détaillants cet éventail performant de soyas traditionnels, Syngenta fera affaire avec deux distributeurs d’origine ontarienne, Hensall Co-op et Jackson Seed Service. La première est une coopérative de plus de 6 000 membres fondée en 1937 qui commercialise ses produits dans plus de 40 pays. La seconde, créée en 1979 comme usine locale de conditionnement et de traitement des semences, produit des semences certifiées pour Syngenta Canada depuis les années 1980 et cultive, traite et distribue aujourd’hui un grand volume de semences de soya de qualité.
Pour optimiser la production
Pour maximiser le rendement, le Dr Fred Below, chercheur à l’Université de l’Illinois, suggère comme première étape de semer tôt. Cette légumineuse est plus résistante au gel qu’on le pense, rappelle-t-il.
Le Dr Below rappelle aussi que les cultures précédant le soya laissent dans le sol une quantité de fertilisants intéressante. Par exemple, le maïs laisse dans ses résidus 21 livres à l’acre d’engrais phosphatés (P2O5), 124 livres à l’acre de potassium (sous forme de K2O) et 10 livres à l’acre de soufre (S), qui couvriront une partie des besoins du soya.
D’autres chercheurs de l’Université de l’Illinois et du département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) ont étudié la concurrence des mauvaises herbes en fin de saison par temps chaud et sec. Leur constat : les soyas tardifs, qui semblent mieux gérer l’eau et la lumière, ont perdu 16 % moins de rendement que les soyas hâtifs en raison des mauvaises herbes de fin d’été. N’hésitons donc pas à inclure des cultivars tardifs dans notre portfolio!
Mieux prévenir les maladies
On prédit de mieux en mieux les risques d’infection du soya par la sclérotiniose ou pourriture à sclérotes, communément appelée moisissure blanche. On sait que c’est pendant sa floraison (aux stades R1 à R3) que le soya est le plus sujet à l’infection par les spores du champignon, le Sclerotinia sclerotiorum. Ce serait le bon moment pour appliquer un fongicide foliaire, mais seulement si d’autres conditions sont réunies, car ce traitement coûte cher. Tout d’abord, les apothécies du champignon doivent être présentes au champ. Les apothécies, petites trompettes aplaties de couleur beige qui surgissent au ras du sol, produisent les spores infectieuses. De plus, le sol doit être suffisamment humide et les températures inférieures à 24°C. Surveillez les directives du Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) – Grandes cultures.
Qu’en est-il de la pourriture phytophthoréenne ? Cette maladie provoquée par le champignon Phytophthora sojae cause des pertes majeures, en passant parfois sous le radar. Lorsque le sol est saturé d’eau, les spores de ce champignon envahissent les racines et les tiges du soya, entraînant le flétrissement ou la mort du plant.
Les traitements de semences offrent une protection efficace, mais pendant le premier mois de croissance environ. Il faut donc aussi utiliser une variété possédant le gène de résistance à la souche de Phytophthora sojae (gène Rps) présente dans notre sol.
Il est maintenant plus facile de reconnaître le variant de Phytophthora présent dans nos sols grâce à un outil d’identification moléculaire offert par la compagnie canadienne AYOS Technologies. Aujourd’hui, dans nos régions, les gènes de résistance Rps 1k, Rps 3a et Rps 6 semblent apporter une protection suffisante.