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Les producteurs canadiens de soya devront se conformer au règlement européen contre la déforestation et la dégradation des forêts pour pouvoir exporter leur prochaine récolte sur le Vieux Continent, rappelle Soya Canada.
Adopté en juin dernier, ce règlement interdira la mise sur le marché de produits ayant contribué à la déforestation ou à la dégradation des forêts après le 31 décembre 2020. Il s’applique à l’importation de café, de cacao, de caoutchouc, d’huile de palme, de soya, de bœuf et de bois, ainsi que de leurs produits dérivés comme le cuir, le charbon de bois et le papier imprimé.
En 2023, l’Union européenne figurait au deuxième rang des plus grands importateurs de soya canadien (400 000 tonnes métriques), derrière la Chine (1,2 million de tonnes métriques). Elle était aussi le troisième plus grand acheteur de soya de qualité alimentaire canadien, derrière le Japon et l’Indonésie.
L’Union européenne exige la mise en place d’un système de traçabilité tout au long des chaînes d’approvisionnement. Les entreprises auront l’obligation de donner les informations suffisantes pour garantir que le produit comporte un risque nul ou négligeable de déforestation. Elles devront notamment géolocaliser à la parcelle l’origine du produit.
Ces renseignements seront enregistrés dans un système central d’information européen.
« Nous avons mis en place au Canada le meilleur système au monde pour produire la plus haute qualité de soya. Nos producteurs, ainsi que l’industrie forestière, respectent déjà une réglementation très stricte. Mais nous devons nous préparer à l’application de ce règlement supplémentaire », indique le directeur général de Soya Canada.
Une campagne d’information à ce sujet sera lancée dans les prochaines semaines, ajoute-t-il.
Du côté de la Chine
Malgré des tensions diplomatiques entre le Canada et la Chine depuis quelques années, notamment en raison d’allégations d’espionnage industriel et de la répression de la démocratie à Hong Kong, les relations commerciales entre les deux pays se sont améliorées, affirme M. Innes.
« Les incertitudes avec la Chine ont diminué par rapport aux années passées. Il y a désormais des discussions entre nos gouvernements, ce qui n’était pas le cas dans le passé », indique-t-il, en ajoutant que la Chine demeure un marché imprévisible.
« Quand ils achètent, ils achètent beaucoup. Et quand ils n’achètent pas, ils n’achètent rien. C’est très différent de la stabilité de la demande du Japon, du Vietnam ou encore de l’Indonésie. »
Selon Brian Innes, la demande mondiale est particulièrement forte pour le soya de qualité alimentaire, utilisé dans la confection du tofu, du tempeh ou encore du lait de soya. « La croissance de ce marché procure des prix intéressants pour le soya IP. C’est une option intéressante pour les producteurs, car les revenus bruts sont supérieurs de 30 % par acre cultivé », affirme-t-il.
La concurrence mondiale demeure forte, mais le Canada possède deux atouts dans sa manche : la haute qualité de sa production et sa capacité de livraison fiable et rapide à travers le monde, rappelle M. Innes.