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Encore une fois cette année, vos semenciers vous proposent des nouveautés dans toutes les espèces et catégories de céréales à paille et de canola. Une nouvelle gamme de cultivars au diapason des dernières tendances agronomiques.
Blé… et canola d’automne
Le blé d’automne continue de gagner du terrain : au Québec, il a occupé 24 % plus de superficie qu’en 2022. Peu à peu, on apprend à optimiser sa place dans les rotations. Par exemple, un producteur de l’Estrie sème au printemps un assortiment de prairie (luzerne, trèfle, mil et dactyle) au milieu d’un blé semé l’automne d’avant, sans réduire le rendement de cette céréale. D’autre part, on sait maintenant que le blé d’automne produit nettement plus quand la date de semis ne dépasse pas septembre. Un producteur de Saint-Nazaire-d’Acton obtient ainsi de bien meilleurs rendements en semant son blé d’automne dès le début septembre. Tout cela, grâce à son canola, qu’il récolte à la fin d’août. De leur côté, des producteurs américains accélèrent sa mise en terre en le semant par exemple à la volée et avant la défoliation du soya.
En outre, on a constaté au Québec que les chaumes de canola forment une mini-clôture à neige qui protège le blé d’hiver.
En parlant du canola, jetons un coup d’œil sérieux aux variétés d’automne. Celles-ci sont déjà cultivées en Ontario, dans les Prairies canadiennes et dans les champs de l’Oncle Sam. Chez nous, dans les premières parcelles ensemencées par le CÉROM à l’automne 2022 avec des semences non traitées, le canola a très bien survécu aux gels hivernaux. Il affichait un taux de survie de 75 % à 100 % dans six régions du Québec et s’est montré des plus vigoureux, malgré le printemps difficile. Le canola d’automne a également évité le pic des infestations d’altises et de cécidomyie du chou-fleur lors de ses stades les plus vulnérables. Bien qu’il ait eu du mal contre les mauvaises herbes à son stade 0 à 6 feuilles, il a bien repris au printemps face à un recouvrement d’à peine 3 % par les adventices.
« Photographier » la stabilité du rendement dans le blé
Des chercheurs d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) à Ottawa évaluent la stabilité du rendement du blé face aux changements climatiques en analysant simultanément les données génétiques et les observations mesurées en parcelle. Pour ce faire, le professeur Malcolm Morrison et son équipe ont mis au point un système unique de caméras, la PlotCam. Ce système portatif s’avère un outil de recherche réellement utile grâce à la rapidité avec laquelle il collecte des données visuelles (images en couleurs et en infrarouge, hauteur du feuillage).
Pendant ce temps, des scientifiques du John Innes Centre, en Angleterre, aimeraient percer la carapace du blé pour y insuffler un peu de renouveau. La stabilité de cette céréale serait due en partie à un certain gène qui empêche le mélange des trois génomes distincts qui la composent, vestiges de trois herbes sauvages. Or, ce gène freine du même coup l’ajout de nouvel ADN. Par chance, des chercheurs ont identifié plusieurs mutants de ce gène qui autoriseraient un léger rebrassage des cartes…
Dure saison pour les céréales
Sécheresse en début de saison, fin d’été sous le déluge, vents violents, la saison de culture 2023 a durement frappé les céréales à paille et le canola. Néanmoins, certains producteurs ont réussi à protéger l’intégrité et l’égouttement de leur sol contre les pluies torrentielles dans leurs champs en semis direct et sous cultures de couverture.
Et parmi les stratégies à suivre pour protéger vos nouveaux cultivars, il y a aussi l’assurance récolte.
Bonne planification de semis pour la saison 2024!