Grandes cultures 11 octobre 2024

Les maïs vedettes de 2025

Cette année encore, La Terre de chez nous a interrogé 10 semenciers au sujet des maïs qu’ils jugent les plus intéressants pour 2025. Curieux d’en savoir plus? Pour obtenir plus de détails techniques sur ces hybrides, rendez-vous au laterre.ca/mais-prometteurs-2025.


Brigitte Lapierre DLF

Brigitte Lapierre, directrice des ventes pour l’ouest du Québec chez DLF, propose comme premier choix le DLF 2926 VT4P (97 jours/2 950 UTM), un nouvel hybride doté de la nouvelle technologie VT4P qui contrôle les insectes aériens et souterrains (pyrale, chrysomèle et ver gris occidental du haricot, entre autres) ainsi que la maladie des taches goudronneuses. « C’est un hybride avec une très bonne levée et une vigueur des plantules. Le plan reste vert et en santé tout le long de la saison. Cette technologie-là devrait permettre aux épis de maïs d’être plus en santé que les autres, ce qui signifie moins de toxines quand on vend notre grain », fait valoir l’agronome. Comme second choix, Brigitte Lapierre suggère le DLF 2712 GSX (91 jours/2 725 UTM), un nouvel hybride dans le portfolio de DLF qui surprend par sa résistance à la sécheresse grâce à un système racinaire très développé.

Il possède également une très belle verdeur automnale qui facilitera la récolte, ainsi qu’un très bon poids spécifique, avec des épis bien remplis et des grains qui sèchent vite. C’est un hybride qui excelle surtout lorsqu’on sème maïs sur maïs. Il vient remplacer notre 2793, qui était notre cheval de bataille dans cette zone-là avec la technologie SmartStax.

Brigitte Lapierre

Pascal LaroseMaizex

Une tige verte, intègre et en santé à l’automne, dont les feuilles de l’épi s’ouvrent rapidement pour favoriser le séchage des grains. Telle est la ligne directrice adoptée par Maizex dans le développement de ses hybrides de maïs, souligne Pascal Larose, chef de produits et de l’agronomie. Comme premier choix, il propose le MZ 3505DBR (95 jours/2 850 UTM), qui se distingue par son épi uniforme avec un grain profond et une excellente intégrité de la tige à l’automne. « La santé des plants et de la tige, c’est ce qui permet à la plante de rester vivante et de produire un rendement supérieur », insiste Pascal Larose. Comme second choix, l’agronome suggère le MZ 3930DBR (99 jours/2 950 UTM), qui offre aussi un superbe potentiel de rendement.

Il produit un épi impressionnant, avec un grain très profond. Son excellente tenue permet une récolte tardive à l’automne. Chez Maizex, nous sommes plus qu’un semencier; nous sommes un semencier qui combine la génétique de pointe aux meilleures connaissances d’agronomie moderne!

Pascal Larose

Ces deux génétiques dominent dans leur maturité respective du côté du rendement et de la performance au champ.


Alexandre ProvostCroplan Windfield United

Directeur de compte pour le Québec chez WindField United, Alexandre Provost suggère comme premier choix le CP2324VT2P (83 jours/2 500 UTM), un hybride passe-partout qui performera, peu importe l’environnement ou le type de sol. « Sa vigueur printanière et sa santé de plant permettent de maximiser le rendement tout au long de la saison. Sans oublier sa courbe de séchage rapide. J’ai marché des parcelles cette année et on a de gros épis avec beaucoup de calibre. Ça joue entre 18 et 20 tours de rang. Il a une belle solidité de tige qui lui permet de rester là toute la saison avec des spathes qui s’ouvrent rapidement », ajoute l’agronome. Comme seconde proposition, Alexandre Provost y va avec le CP3715SSP (97 jours/2 950 UTM), un hybride présentant de solides caractéristiques agronomiques qui ne craint pas le stress tout au long de la saison.

C’est un excellent choix pour les champs qui en seront pour une 2e année en maïs. Le fait qu’il soit doté de la technologie SmartStax Pro lui amène une nouvelle protection contre la chrysomèle. On va optimiser son rendement en respectant son indice de réponse à la population, qui est moyen. Je dirais qu’avec 34 000 plants à l’acre, ça devrait être intéressant.

Alexandre Provost, représentant de WindField United

Julie LacasseDekalb

Conseillère en solutions agronomiques chez Bayer Canada, Julie Lacasse propose comme premier choix le DKC087-08RIB (87 jours/2 650 UTM), un plant de taille moyenne doté de la technologie SmartStax, qui se distingue par un excellent départ en début de saison, ce qui en fait un choix tout indiqué dans les sols plus lourds, ainsi que dans une régie de travail réduit du sol.

Dans nos parcelles en 2023, il a offert des performances exceptionnelles pour sa zone de maturité. C’est un hybride doté d’un bon poids spécifique avec une protection contre les larves de la chrysomèle des racines du maïs.

Julie Lacasse

Comme second choix, Julie Lacasse opte pour le DKC096-21RIB (96 jours/2 900 UTM), un hybride de taille moyenne qui offre un potentiel de rendement remarquable. « C’est le 3e hybride de notre portfolio de 96 jours de maturité, mais contrairement aux deux autres, il est doté de la technologie Trecepta qui le protège contre le ver gris occidental du haricot. C’est un hybride ayant des épis de type fixe, donc qui performe bien dans un contexte de fortes populations. Il a une floraison un peu plus tardive que les deux autres 96 jours, mais avec sa bonne courbe de séchage, il est en mesure d’offrir une bonne sécurité dans sa zone de maturité. »

Photo : Archives/TCN

François ForestSemences Pride

François Forest, responsable du marché Rive-Nord et Est-du-Québec chez Semences Pride, suggère comme premier choix le A6580G4 (2 875 UTM), un hybride avec une très bonne émergence, des épis uniformes et bien remplis, et un excellent rendement constant dans divers types de sol. « On a eu le temps de l’éprouver en parcelles et dans le champ à plus grande échelle en 2024. C’est un maïs qui est stable, peu importe l’environnement de sols ou de conditions dans lequel il est. Il s’en sort toujours bien avec une bonne santé de plant. Il a aussi une protection contre le ver gris occidental du haricot, qui se répand de plus en plus au Québec », explique l’agronome. Comme second choix, François Forest suggère le A5292G9 (2 600 UTM), un hybride avec un excellent poids spécifique, des épis qui produisent beaucoup de rangs, assurant d’optimiser le rendement des grains.

Une de ses plus grandes forces est la robustesse de ses racines et de sa tige. C’est un hybride qui peut très bien être récolté en dernier sur un chantier de ferme.

François Forest

Doté de la technologie SmartStax, le A5292G9 est protégé contre les insectes aériens et souterrains.


Éric BoulericeSyngenta

L’agronome chez Syngenta Éric Boulerice suggère d’abord le NK8558-AA, un hybride avec une très bonne émergence et vigueur, idéal pour les semis hâtifs. « Il fait bien dans tous les types de sols. Étant donné qu’il a une bonne courbe de séchage, il peut être semé au nord de sa zone. Il va bien faire parce qu’il va se finir tôt à l’automne. Il va mieux performer dans les populations de moyennes à élevées. » Comme deuxième proposition, Éric Boulerice y va avec le E095D3-D, un hybride avec une grande capacité d’adaptation, autant dans divers milieux que diverses populations. Excellent dans les sols bien drainés et sous diverses intensités de régie, c’est un plant semi-dressé avec un épi flexible et un excellent poids spécifique.

C’est un maïs à ensilage de notre gamme Enogen pour consommation à la ferme uniquement. Un maïs de bonne taille qui fait du très bon rendement à ensilage. C’est fait pour les animaux. C’est un hybride qui est sur le marché depuis longtemps et qui fait bien, indépendamment des types de sol. Un de ses gros avantages, c’est d’être beaucoup plus digestible pour les animaux.

Éric Boulerice

Pierre Boireau Saatbau

Directeur des ventes et développement chez SAATBAU Canada, Pierre Boireau propose comme premier choix le Isanto (2 325 UTM), un hybride à deux fins qui a fait ses preuves, avec un gros potentiel de rendement en zone hâtive. « C’est une variété qu’on a mise sur le marché il y a deux ans et qui est devenue notre deuxième plus gros vendeur. Les producteurs qui avaient du Marcamo se sont aperçus qu’ils pouvaient semer du Isanto avec des niveaux de rendement de 10 à 15 % de plus que la moyenne. C’est devenu un des piliers des ventes maintenant chez SAATBAU. C’est aussi une variété qui plaît beaucoup aux producteurs bio et conventionnels. » Comme deuxième suggestion, Pierre Boireau y va avec le Medino (2 600 UTM), un hybride polyvalent, avec une bonne tenue et santé de plant, qui est en mesure de s’adapter à tous les types de conditions.

C’est un maïs qu’on a mis sur le marché l’année dernière et qui a montré dans les essais un niveau de rendement de 18 % supérieur à la moyenne de tous les hybrides de même maturité, y compris les variétés OGM. C’est vraiment une génétique très performante.

Pierre Boireau

David ProulxRDR Grains et semences

David Proulx, directeur général de RDR Grains et semences, suggère comme premier choix le DL2866 (2 675 UTM), un hybride bio produit en Europe avec des épis très longs, des grains semi-dentés, et qui peut être utilisé pour l’ensilage. « C’est un hybride avec une très bonne vigueur précoce, ce qui est recherché en bio. Puis, c’est un plant qui monte très haut, avec un couvert foliaire très important. Il fait donc de l’ombre au sol et ça vient limiter la prolifération des mauvaises herbes. Mais pour ceux qui veulent faire un intercalaire, c’est sûr qu’ils vont être à l’ombre rapidement. Ce n’est peut-être pas le meilleur choix pour faire un ray-grass ou un trèfle intercalaire. » Comme seconde proposition, David Proulx y va avec le DS 763 (2 250 UTM), qui vient remplacer les DS 747 et DS 777 avec une promesse de meilleurs rendements pour la même maturité.

Sa force, c’est la robustesse de ses racines. C’est un hybride à grains dentés avec un bon poids spécifique. Au champ, il sèche assez bien parce que ses spathes s’ouvrent bien rendues à maturité.

David Proulx
Comme depuis plusieurs années, toutes ces variétés ont en commun une plus grande tolérance au stress et une plus forte proportion de matière sèche dans le grain. Photo : Archives/TCN

Annie DesrosiersPioneer

Du côté de Pioneer, Annie Desrosiers propose comme premier choix le P87040/P87040PCE/P87040V (87 jours/2 600 UTM). « C’est vraiment un coup de cœur chez Pioneer depuis deux ans pour son potentiel de rendement et la qualité des grains. Et pour la première fois en 2025, on va pouvoir l’offrir aux productions biologiques. Ça fait longtemps qu’on n’avait pas eu une variété hâtive à leur présenter. » Doté des gènes Powercore Enlist et Vorceed Enlist, le P87040 est encore mieux adapté pour affronter ses ennemis. « Là, on vient de renforcer notre package technologique pour contrer la résistance à la pyrale. » Comme seconde proposition, Annie Desrosiers y va avec le P96567AM/P96567Q (96 jours/2 850 UTM), un hybride avec beaucoup de potentiel de rendement.

Il est sorti de notre programme de recherche l’an passé. Il nous offre une force agronomique pour sa tenue, sa tolérance à la sécheresse, mais surtout, son poids spécifique. C’est un maïs qui a une bonne tolérance à la tache goudronneuse, une maladie dont on entend de plus en plus parler en Ontario et qui est maintenant présente au Québec.

Annie Desrosiers
Pour votre symphonie 2025, n’hésitez pas à varier les hybrides afin qu’ils s’harmonisent le mieux possible. Photo : Archives/TCN