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Le secteur du transport des grains est stable depuis les dernières années, et cela devrait se poursuivre en 2024. Telle est du moins l’analyse qu’en fait Steve Dillaire, directeur général de Transport Nalaco, de Saint-Hyacinthe.
« Quelle que soit la céréale, que ce soit le maïs ou la fève de soya ou le blé, on transporte pratiquement le même nombre de tonnages annuellement », dit-il. Pour 2024, il prévoit que la quantité de grain transporté va se maintenir.
L’inquiétude, pour 2024, vient essentiellement de la crise dans le secteur porcin. « S’il y a moins de moulée qui se fabrique à cause de la diminution des volumes dans le porc, cela peut nuire au transport en vrac », dit-il. Selon Steve Dillaire, il faut surveiller attentivement l’évolution de la situation concernant le porc, étant donné qu’elle pourrait avoir un impact sur les transporteurs en vrac. Moins de production signifie moins de transport.
Une flotte importante
Nalaco possède une flotte de 75 camions transportant chacun 37 tonnes à voyage. Ce sont donc des milliers de tonnes qu’elle transporte chaque année sur le territoire du Québec et de l’est de l’Ontario. Le transport se fait essentiellement vers les ports d’exportation, les meuneries, les centres de grains ou directement chez le producteur.
Selon M. Dillaire, le fait d’avoir un nombre élevé de camions assure le producteur que l’entreprise va pouvoir répondre à ses besoins. Le service et la fiabilité sont deux éléments importants que recherche le producteur. « C’est ce qui fait notre force. On s’assure qu’il y ait toujours un camion aux côtés de la batteuse, comme on pourrait dire », ajoute le directeur général. Pouvoir répondre rapidement à la demande est un avantage pour une entreprise de camionnage à forfait.
Producteurs propriétaires
Le fait que beaucoup de producteurs ont leurs propres véhicules n’a pas d’impact réel sur son entreprise. En effet, la plupart des cultivateurs n’arrivent pas à répondre à la demande pendant la saison de récolte à cause du manque de main-d’œuvre et du fait que les machines sont plus efficaces pour battre du maïs. Pour cette raison, ils vont aussi utiliser le transport à forfait. « Ils vont mixer leurs camions avec les nôtres », affirme M. Dillaire.
Généralement, les producteurs voudront posséder leurs propres camions afin d’avoir plus d’autonomie, mais ce n’est pas plus économique, à moins de faire du transport pour les autres. « La réglementation se resserre aussi avec les log books électroniques, ce qui enlève des avantages aux producteurs qui ne veulent pas excéder le 160 km », selon M. Dillaire.
Une autre raison pour laquelle ils iront tout de même vers une entreprise de transport à forfait comme Nalaco est qu’elle offre également des services d’entreposage. « On peut aussi faire l’acquisition du grain, ce qui constitue un avantage pour eux », souligne le directeur général.
En terminant, Steve Dillaire ajoute que le secteur du transport en vrac n’a pas vraiment souffert des effets de la grève touchant la voie maritime l’automne dernier. « Il y a eu moins d’exportation, mais il faut tout de même transporter le grain dans des silos ou des centres de transbordement », dit-il. Le fait que le dossier se soit réglé assez rapidement a fait en sorte que la chaîne logistique n’a pas eu le temps d’arrêter complètement, conclut M. Dillaire.