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Un projet de 392 000 $ subventionné par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) rémunère des producteurs et des agronomes pour qu’ils testent une diminution d’azote dans les cultures de blé et qu’ils partagent leurs résultats avec leurs confrères.
En cette deuxième année d’existence du projet nommé Réseau sentinelle azote dans le blé, il se dégage, comme résultats préliminaires, qu’il est possible de réduire la dose de fertilisant tout en maintenant ses rendements ou en ayant des rendements que légèrement moindres. C’est ce qu’indique Salah Zoghlami, directeur des affaires agronomiques aux Producteurs de grains du Québec, qui sont responsables du projet. Celui-ci vise également à promouvoir l’adoption des doses recommandées par les nouvelles grilles de fertilisation du blé, publiées par le MAPAQ en 2021.
Ces grilles suggèrent des baisses de fertilisation pour un niveau total de 90 ou 120 unités d’azote, selon le sol. Cela ne convainc pas tous les producteurs, remarque Marius Cloutier, de Saint-Édouard-de-Lotbinière, dans Chaudière-Appalaches, qui fait partie des sentinelles. « Beaucoup de producteurs critiquent [les nouvelles grilles de fertilisation du MAPAQ] et mettent plus d’engrais que la charte. Avec un projet comme celui-là, on devrait arriver avec des résultat s où les gens critiquent moins la charte. Si on est capable de mettre moins d’azote et de ne pas baisser les rendements, c’est ça le mieux. Il s’agit de faire plus avec moins », analyse celui qui teste une fertilisation de 110, 120 et 140 unités d’azote pendant deux ans dans ses champs de blé de printemps. Le projet le rémunère pour le temps qu’il consacre au partage des résultats, de même que pour la perte financière qu’il subira au champ lors de ces tests.