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Lors d’une baisse de rendement ou de qualité, un producteur assuré s’attend à être indemnisé par le programme ASREC. Il y a bien sûr plusieurs paramètres qui influencent le montant de l’indemnité, mais un de ceux-ci est à ce point méconnu qu’il arrive que des producteurs aient la surprise de ne rien recevoir ou bien moins qu’attendu. Il s’agit des cultures associées.
C’est quoi, les cultures associées?
Une culture est considérée comme associée si elle répond à des critères précis. Par exemple : Est-elle entreposée séparément? Sa valeur marchande est-elle différente? Quelle est l’utilisation finale? Est-ce que les pratiques de gestion et les risques sont différents? Le tableau 1 présente des exemples de cultures associées. Ces critères sont prévus au Partenariat canadien pour l’agriculture, accord que signent les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. Selon cet accord, le financement fédéral du programme est conditionnel au respect des règles édictées.
Ce que ça implique d’avoir des cultures associées
Les cultures associées viennent avec des contraintes. Tout d’abord, elles doivent obligatoirement toutes être assurées, dans le même système (individuel ou collectif) et avec la même franchise. C’est toutefois la prise en compte du rendement de toutes les cultures associées quand vient le temps de déterminer l’indemnité à recevoir qui irrite le plus. Ainsi, un bon rendement dans le blé d’automne, par exemple, pourrait diminuer, voire annuler, une indemnité potentielle dans le blé de printemps dont le rendement aurait été affecté. C’est d’ailleurs la situation que vivent des producteurs en 2023. Les cultures associées ont donc le même indice de perte. Elles peuvent toutefois avoir des prix unitaires différents, comme c’est le cas pour le soya conventionnel et le soya IP, dont les prix unitaires étaient respectivement de 530 $/t et de 636 $/t en 2023.
Un exemple : soya conventionnel et soya IP
Au tableau 2, on suppose un producteur de soya conventionnel et de soya IP qui subit une baisse de rendement seulement dans son soya conventionnel. Il récolte 200 tonnes alors que son rendement probable est de 350 tonnes (57 %), soit une perte de 23 % considérant son choix de couverture à 80 %. Sans le principe des cultures associées, le producteur pourrait s’attendre à recevoir une indemnité d’un peu plus de 42 000 $. Cependant, les cultures associées font en sorte que le rendement normal obtenu dans le soya IP, soit 100 % de son rendement probable, annule pratiquement la baisse de rendement du soya conventionnel.
Les Producteurs de grains du Québec (PGQ) dénoncent cette façon de faire qui pénalise les producteurs. Cet article explique la méthode appliquée puisque nous avons reçu plusieurs questions et commentaires à ce sujet. Nous avons aussi demandé à La Financière agricole du Québec de mieux informer les producteurs lors de l’adhésion.