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On pourrait être porté à les oublier, mais les mèches occupent un rôle important pour assurer un entaillage parfait. Si elles sont solides et bien affûtées, la qualité de l’entaille n’en sera que meilleure.
« Les mèches pour entailler les érables sont conçues spécifiquement pour éliminer les copeaux de bois qui pourraient se trouver à l’intérieur de l’arbre », précise le propriétaire des Mèches Bolduc, Keven Lefebvre.
L’entreprise fondée par Noël Bolduc se spécialise dans la conception de mèches, explique M. Lefebvre. L’affûtage se fait toutefois à l’atelier de Mèches Bolduc.
Les mèches pour érablière existent dans des formats de 2 po et de 2 1/2 po. Le choix appartient au producteur. L’entreprise produit aussi une mèche qui s’adapte à un « Precision Tapper ».
Dans la production biologique, on utilise uniquement les mèches de 2 po puisque c’est la profondeur maximale que l’on peut atteindre.
Manipuler avec soin
Keven Lefebvre croit que ses mèches se démarquent par leur alliage qui fait qu’elles sont très dures. Néanmoins, les mèches sont des objets fragiles qu’il faut traiter avec soin et précaution pour ne pas les abîmer. « On doit éviter de frapper la pointe », dit-il.
Pour ce qui est de la vitesse, « on conseille aux gens de percer à la vitesse à laquelle ils se sentent le plus à l’aise », souligne M. Lefebvre. Généralement, on perfore l’écorce à basse vitesse et on augmente celle-ci ensuite. Il suffit de tirer sur la perceuse pour que la mèche sorte de l’arbre, et ce, sans utiliser de marche arrière. « Elle se retire aussi facilement », dit-il.
Bien entretenir ses mèches
L’entretien est très important, souligne Keven Lefebvre, qui recommande de nettoyer les mèches après chaque utilisation avec une eau savonneuse afin de les débarrasser des résidus de sucre et autres.
En dehors de la saison, l’idéal est de les entreposer dans un endroit sec.
Yvon Marcoux, des Érablières Jaro, de Saint-Théophile en Beauce, achète entre 30 et 40 mèches par année. L’entreprise compte 70 000 érables. Comme son entreprise est en régie biologique, il n’utilise que des mèches de 2 po.
L’acériculteur accorde une grande importance au nettoyage, à l’entreposage et à la manipulation de ses mèches. « On mise sur le meilleur rendement possible. Pour cela, il faut que les mèches soient toujours de très bonne qualité. Quand on voit qu’elles sont endommagées, on les remplace », dit-il.
Quelques trucs simples
M. Marcoux est très minutieux avec ses mèches et exige que ses employés le soient aussi. Par exemple, lorsque la perceuse est attachée à la ceinture du travailleur, elle ne devrait jamais se trouver à proximité d’un marteau ou d’un outil qui pourrait entrer en contact avec la mèche.
Les mèches sont retirées pour leur transport. L’acériculteur a trouvé une bonne façon de les protéger contre les impacts en les couvrant avec un bout de tubulure 5/16 po, autant pour le transport que pour le remisage. C’est une bonne façon de protéger la pointe, conclut l’acériculteur.