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La pire sécheresse à sévir en Californie en 75 ans pourrait tourner à l’avantage des producteurs québécois de fruits et légumes.
« Nous sommes prêts », annonce André Plante, directeur général de l’Association des producteurs maraîchers du Québec, en entrevue à la Terre. Il sait déjà que les gros producteurs maraîchers, sur la côte ouest américaine, devront réduire leur production de façon substantielle, faute d’eau pour nourrir les sols desséchés par le manque de pluie.
« Selon nos indices, note-t-il, la Californie va produire beaucoup moins et ses producteurs seront beaucoup moins agressifs sur nos marchés. Il y aura moins de pression sur les prix. »
Le contexte sera favorable pour nos producteurs, qui auront de meilleures marges de profitabilité, ajoute-t-il. Il y aura des opportunités à saisir.
Exporter aux États-Unis
André Plante ne cache pas que ses membres producteurs surveillent de près ce qui se passe dans le Golden State. « La Californie, rappelle-t-il, est considérée comme LA multinationale dans la production de fruits et légumes. C’est elle qui dicte les lois du marché. C’est elle, aussi, qui liquide ses surplus sans se soucier des impacts sur les prix. C’est un concurrent vorace. »
Or, les règles du jeu tendent à changer. « Ça fait plus de deux ans qu’on voit des changements, observe le directeur général. La Californie a de la difficulté à trouver de la main-d’œuvre agricole, et les problèmes d’eau viennent ajouter aux problèmes des producteurs. »
La sécheresse est en quelque sorte la goutte d’eau… « Les problèmes d’eau ont débuté il y a cinq ans et ils s’amplifient depuis deux ans, note-t-il. Les producteurs, là-bas, réorientent leur stratégie. Ils vont vers des produits de niche, à valeur ajoutée, qui exigent moins d’eau. Ils produisent des noix, des pistaches, notamment. »
On a des atouts!
Et comment les producteurs d’ici vont-ils s’y prendre pour améliorer leurs marges? « On peut facilement hausser nos volumes d’exportation sur les marchés de la côte est américaine, analyse André Plante. On exporte 30 % de notre production, on pourrait aller à 40 %, et dans un scénario idéal, ce serait 50 %. »
On a des atouts. Le dollar canadien est à un niveau qui nous favorise. Il faudra que Dame Nature soit de notre bord pour assurer une bonne production, et de qualité, conclut-il.
Les fraises fraîches du Québec deviendront-elles la saveur du jour dans les marchés du Maine et de la Nouvelle-Angleterre?