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LÉVIS — Qui sera prêt à garantir que le sirop d’érable produit en 2019 répondra à la réglementation californienne exigeant moins de 11 parties par milliard de plomb dans le sirop? Voilà une question qui inquiète plusieurs des producteurs qui étaient présents le 30 mai à l’assemblée générale annuelle de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec.
« Mon acheteur est venu évaluer mon équipement et il a trouvé des éléments non conformes, même sur mon évaporateur neuf de cette année. J’ai corrigé la situation. Tout ça le satisfait, mais il refuse de signer comme quoi mes installations sont conformes. Ça veut dire que si jamais il y a du plomb dans mon sirop, c’est moi qui risque de subir des poursuites. C’est ça, ma crainte », indique l’acériculteur Michaël Gagné, de Chaudière-Appalaches.
Le directeur de la Fédération, Simon Trépanier, atteste que la conformité de l’industrie à la norme du plomb pose tout un casse-tête. Il soulève la possibilité d’une certification par une tierce partie, comme un conseiller du ministère de l’Agriculture ou d’un club d’encadrement technique. « Il y a des discussions, mais on ne sait pas trop où ça va atterrir », dit-il.
« On a dormi au gaz »
Le temps presse, car les producteurs de 20 000 entailles et plus ont jusqu’au printemps 2019 pour se conformer à la norme. L’acériculteur Alexis Cormier en est conscient. « Je suis d’accord qu’il faut être conformes pour garder nos marchés, et chez nous, nous le sommes. Mais il est minuit moins une. Les producteurs, les équipementiers et la Fédération, on a dormi au gaz. On le savait depuis un moment, que la norme s’en venait », critique-t-il.
En 2017, les délégués avaient demandé aux équipementiers d’émettre un certificat de conformité pour toutes leurs pièces et tout leur équipement. Cette année, ils ont soulevé que ce n’est toujours pas le cas. Les dirigeants de Fédération ont révélé que seuls deux équipementiers avaient complété les tests de corrosion et transmis leurs résultats à ce jour, dont Les Équipements Lapierre. Ces derniers ont affirmé à La Terre que le Centre ACER confirmerait éventuellement la conformité de leur équipement, une information qu’il n’a pas été possible de vérifier au moment de publier.