Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
« Cette enquête va mettre en lumière les réseaux de vente parallèles de sirop d’érable volé ou vendu au noir. »
Directrice générale de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, Anne-Marie Granger réagit positivement à l’enquête entreprise par la Sûreté du Québec (SQ) pour mettre la main au collet des auteurs du vol de 22 M$ de sirop d’érable dans un entrepôt de Saint-Louis-de-Blandford. À moyen et à long terme, ajoute-t-elle, cette enquête de la SQ aura à tout le moins un bon côté pour le marché du sirop d’érable.
À court terme, précise-t-elle, les stocks de sirop d’érable sont assurés à leur pleine valeur, et les producteurs acéricoles ne subiront aucune perte. Malgré le vol, la réserve de sirop d’érable demeure à 40 millions de livres, un niveau jugé très acceptable. À la suite de la perquisition effectuée au Nouveau-Brunswick relativement à cette affaire, Anne-Marie Granger se fait rassurante dans le cas où les enquêteurs prouveront que ce sirop provient de l’entrepôt dévalisé.
« On ne prendra aucun risque au niveau de la qualité, affirme-t-elle, y compris avec ce qui reste à Saint-Louis-de-Blandford. Si le sirop retrouvé est bien le nôtre et si on le récupère, notre préoccupation demeurera la même. Ce sirop ne sera pas liquidé au rabais, et on va être très rigoureux quant à sa qualité. »
Président de la Fédération, Serge Beaulieu défend la décision de louer temporairement un entrepôt à Saint-Louis-de-Blandford. Devant l’assemblée générale annuelle du Syndicat des acériculteurs de la Beauce, mercredi dernier à Saint-Georges, il a expliqué que son organisme avait même songé à se porter acquéreur de l’entrepôt. Celui-ci était sécurisé avec cadenas et clôture. Après une visite des lieux, a-t-il rapporté, la compagnie d’assurance avait simplement recommandé d’ajouter des gicleurs pour la protection contre les incendies.
« Ce n’était pas un entrepôt dans le fond des bois », a-t-il affirmé. Il a aussi relaté que les personnes chargées de faire l’inventaire ont failli être blessées au moment de dénombrer les barils. En grimpant au sommet d’une pile, un inspecteur a eu la désagréable surprise de s’agripper à un baril vide. Les inspecteurs ont par la suite suspecté un vol de grande ampleur en raison du poids de certains barils. Un baril de 45 gallons de sirop pèse près de 100 lb de plus qu’un baril rempli d’eau.
Il s’est également dit rassuré par l’enquête menée par la Sûreté du Québec, précisant qu’une dizaine d’équipes d’enquêteurs étaient à la poursuite des malfaiteurs. « Notre crainte, c’était que l’enquête ne soit pas sérieuse », a-t-il avoué, rappelant que le vol à l’entrepôt de Scott, en Beauce, il y a quelques années n’a jamais été élucidé.
Il a précisé que le sirop volé avait été produit en 2011 et que les producteurs n’y perdront rien. « On ne s’attend pas à recevoir un chèque demain matin », a-t-il convenu.
Serge Beaulieu confirme que le futur entrepôt de Laurierville sera muni de caméras de surveillance, une mesure que la Fédération avait prise avant même le larcin à Saint-Louis-de-Blandford.