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Les producteurs de bois de la Côte-du-Sud, par l’entremise de leur syndicat, déplorent les conséquences économiques et écologiques de la fermeture d’une usine de sciage située à Sainte-Perpétue, dans Chaudière-Appalaches, par Groupe Lebel, qui venait pourtant de l’acquérir.
Selon les informations transmises à La Terre par le Syndicat des producteurs de bois de la Côte-du-Sud, Groupe Lebel a fermé l’usine Bois de sciage Lafontaine et a demandé au ministère des Ressources naturelles et des Forêts du Québec (MRNF) de transférer la garantie d’approvisionnement de 67 000 m3 s’y afférant vers deux autres usines de Groupe Lebel, et ce, sans envisager de hausser la capacité de production de ces deux usines. Ainsi, ce transfert de volume de bois se traduirait par une diminution des achats de bois auprès des producteurs locaux, entraînant une perte de revenus bruts qu’ils estiment à 5 M$.
La Terre a contacté Groupe Lebel, mais la responsable des communications n’a pas voulu confirmer ni infirmer les informations partagées par le Syndicat des producteurs de bois de la Côte-du-Sud.
Précisons que la région de la Côte-du-Sud regroupe des municipalités du Bas-Saint-Laurent et de Chaudière-Appalaches.
Pertes économiques et écologiques
Toujours selon le syndicat, Groupe Lebel aurait également demandé et reçu l’autorisation du MRNF de transférer des volumes de bois provenant d’autres régions, dont Charlevoix, vers l’une des usines de l’entreprise située sur la Côte-du-Sud. Ce bois provenant des autres régions ferait perdre 3,8 M$ de ventes aux producteurs de bois locaux, anticipe le syndicat. Il estime que ce volume de bois représentera des livraisons totalisant 750 semi-remorques qui devront parcourir une moyenne de 550 kilomètres, ce qui émettra une quantité substantielle de gaz à effet de serre.
Groupe Lebel n’a pas non plus voulu commenter ces données.
Le président du Syndicat des producteurs de bois de la Côte-du-Sud, Pierre Lemieux, assure qu’autant Groupe Lebel que le MRNF nuisent ainsi à la santé économique et écologique de leur localité. « On a fait la démonstration que chaque fois que le ministère octroie des volumes de bois [provenant des terres publiques] au Groupe Lebel, il achète moins de bois de nos producteurs locaux. Et ce qui me met en maudit, c’est que quand on en parle au ministère, il répond qu’il ne veut pas intervenir dans les relations d’affaires entre les industriels et les producteurs de bois, mais en vérité, c’est ce qu’il fait : il interfère directement au niveau de la forêt privée chaque fois qu’il fait un transfert de volume de bois [provenant des terres publiques]. »