Environ huit millions de livres de sirop d’érable, d’une valeur de plus de 22 M$, ont disparu le 24 août dernier de l’entrepôt que louait la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ) rue Industrielle, à Saint-Louis-de-Blandford, dans le Centre-du-Québec.

C’est ce qu’a fait savoir Anne-Marie Granger-Godbout, directrice générale de la FPAQ. Par ailleurs, la Fédération devra mettre des efforts pour gérer tout le sirop qui est resté sur place.
Rappelons que des employés de la FPAQ se sont aperçus de l’important larcin en voulant faire un inventaire. Les criminels ont pompé le contenu de milliers de barils pour les remplir d’eau. Le vol aurait pu survenir à compter du mois d’octobre dernier, au moment où il n’y avait plus aucune activité de la Fédération à l’entrepôt.

Près de 16 000 barils de 45 gallons se trouveraient à cet endroit. Le sirop qui reste dans l’entrepôt est en cours de déplacement vers un autre entrepôt que possède la FPAQ à Laurierville. « Nous avons la Cadillac des systèmes de sécurité à Laurierville. Nous allons pouvoir le démontrer à nos producteurs prochainement lors d’une journée portes ouvertes. » Pour l’autre entrepôt à Saint-Antoine-de-Tilly, des mesures de sécurité supplémentaires ont été mises en place.

Mme Granger-Godbout a mentionné que le propriétaire de l’entrepôt de Saint-Louis-de-Blandford avait comme condition d’assurer la sécurité des lieux et garantissait une ronde par un agent de sécurité chaque jour.

La Sûreté du Québec met actuellement le paquet avec une équipe d’enquêteurs pour retracer les auteurs du vol. Des techniciens en scènes de crime ont passé une douzaine de jours à relever des empreintes et le moindre indice. « Le plus fou, c’est que nous nous sommes aperçus que certains barils n’appartiennent pas à la Fédération et qu’ils ont été transportés sur place par les voleurs. » Des recherches sont également en cours pour retrouver les propriétaires de ces barils.

La directrice générale de la FPAQ tient à rassurer les acériculteurs et les consommateurs. « Tout le sirop retrouvé à l’entrepôt cambriolé va faire l’objet d’une inspection par le MAPAQ avant de pouvoir être remis en marché. Dans le cas des barils qui ont été ouverts, leur contenu sera détruit », a-t-elle conclu.

Soulignons que la valeur du sirop est assurée à 100 % et que les producteurs ne perdront rien.