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« On en a pour deux ans à ramasser le bois. La tornade a dévasté l’érablière sur 200 à 400 mètres de large et cinq kilomètres de long. Au total, j’ai perdu 5 000 entailles, ce qui correspond au quart de ma production. En quatre à cinq minutes, les arbres se sont cassés ou ont carrément été déracinés; tout a été rasé par la force des vents. »
Producteur à Sainte-Rose-de-Watford, en Chaudière-Appalaches, Richard Fleury a été durement touché par la tornade qui a frappé son secteur le 4 septembre dernier. Au total, sept propriétaires ont subi les assauts de dame Nature, et de 15 000 à 20 000 érables destinés à la production de sirop ont été couchés au sol. L’homme évalue ses pertes financières à quelque 47 000 $ annuellement, une somme qu’il ne récupérera pas de sitôt.
« Il faudra attendre de 50 à 100 ans avant de pouvoir de nouveau entailler dans la partie ravagée par la tornade de force F1, peut-être même F2 selon les spécialistes, précise M. Fleury. Pour remettre tout ça en exploitation, on doit compter au moins deux générations. Ce que nous avons perdu, ce sont des arbres matures, dont la plupart avaient 200 ans et plus. Une semaine de travail a été nécessaire pour se rendre au cœur de la zone détruite. »
L’acériculteur, qui rappelle que l’entreprise représente le dur labeur de cinq générations, note que les événements météo semblent cycliques sur sa terre. « On est dans une espèce de coulée où se dresse aussi un morne. Les vents sont puissants, comme en témoigne la présence d’éoliennes. En 2006, une microrafale avait déjà fait disparaître 2 000 de nos entailles. Je suis en train de me tourner vers l’acquisition de nouvelles érablières », dit-il.