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Les agriculteurs et forestiers ne se gênent habituellement pas, dans leurs assemblées générales, pour critiquer l’inaction des politiciens à leur égard, mais une situation rarissime s’est produite le 22 novembre, à Lévis. La ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, a refusé, une fois de plus, de s’engager à réserver 200 000 ha de forêts publiques à l’exploitation acéricole. C’est alors que Jonathan Blais, un acériculteur réputé pour ses revendications musclées, s’est présenté devant elle au micro. Tout portait à croire qu’il allait réagir farouchement aux propos de la ministre, mais il s’est plutôt… excusé de ses dernières croisades auprès des gens du ministère et il a salué les gains régionaux de l’érable dans la forêt publique de son secteur. En coulisse, La Terre lui a demandé quelle mouche l’avait piqué. « On a finalement eu accès à trois secteurs de démarrage d’érablières de près de 300 ha [en terres publiques] et 1 500 ha additionnels ont été demandés par des acériculteurs, lesquels devraient leur être accordés, et ce, grâce à la ministre. Pour moi, c’est une bouffée d’oxygène. Et pour les excuses? Disons que dans les quatre dernières années, j’ai utilisé tous les moyens possibles pour faire entendre la voix de l’Estrie, qui se voyait privée d’expansion acéricole en terres publiques. J’ai été dans les tranchées, j’ai usé de coups bas… Aujourd’hui, je suis dans un processus de conciliation et je tenais à le dire à la ministre. »