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Les 130 000 propriétaires en forêt privée viennent à nouveau d’être ignorés par Québec.
L’annonce d’aujourd’hui d’un investissement de 450 M$ en travaux sylvicoles en forêt publique exploitée par la grande industrie donne l’impression aux producteurs forestiers de revivre le jour de la marmotte.
Ce matin, le premier ministre Philippe Couillard a lui-même révélé les détails de cette contribution lors d’une conférence de presse à Dolbeau au Lac-Saint-Jean. Accompagné de son ministre des Forêts, Laurent Lessard, il a précisé que la somme sera partagée en parts égales de 225 M$ au cours des 2 prochaines années.
Au lendemain de son élection en avril dernier, Philippe Couillard injectait 42 M$ supplémentaires en forêt publique de la main droite, tandis qu’il coupait 6 M$ de la main gauche au budget de la forêt privée pour les travaux sylvicoles.
« Les emplois en forêt publique valent-ils plus que les emplois en forêt privée? », interrogeait alors le président de la Fédération des producteurs forestiers du Québec, Pierre-Maurice Gagnon. Celui-ci et les délégués à l’assemblée annuelle de l’organisation pressaient Québec de rétablir les budgets à la forêt privée. Rappelons que les forêts privées disposent d’un potentiel de récolte annuelle de 16 millions de mètres cubes de bois. Cependant, plus de 55 % demeurent inutilisés, malgré le principe de la résidualité qui accorde la priorité à la forêt privée dans l’approvisionnement des usines. L’an passé, leurs livraisons ne représentaient plus que 14 % de cet approvisionnement.
La Fédération réagira plus tard à la dernière annonce. L’appel logé auprès du ministre des Forêts est demeuré sans réponse.