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Les ventes de sirop d’érable à travers le monde fracassent des records en cette ère de pandémie. « On est rendus à des ventes de 144 millions de livres. C’est débile! » s’exclame avec fébrilité Simon Trépanier, directeur général des Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ). Avec ce rythme de ventes, les PPAQ atteindront fort probablement leur ambitieux objectif de vendre 146 millions de livres pour 2020, tel que fixé dans le plan stratégique 2018-2023.
Plus précisément, et selon les chiffres des PPAQ, les exportations canadiennes de produits de l’érable à travers le monde ont crû de 22 % lors de la période de janvier à novembre 2020 comparativement à la même période en 2019. Signe des temps, les exportations de sirop des États-Unis ont diminué de près de 10 % durant la même période. « C’est comme si la demande de sirop est tellement forte aux États-Unis, que les producteurs de sirop américains n’en ont pas assez pour pouvoir l’exporter », analyse M. Trépanier.
Le coronavirus en cause
Les ventes de sirop ont connu une forte hausse dès le début de la pandémie pour ensuite poursuivre avec des niveaux de ventes encore jamais vus, confirme pour sa part Sylvain Lalli, président du Conseil de l’industrie de l’érable, un organisme qui représente les acheteurs et les transformateurs. Selon M. Lalli, le sirop se vend très bien partout sur la planète, que ce soit au Canada, aux États-Unis, en Europe, etc.
L’un des plus grands embouteilleurs de sirop sur la scène mondiale, la coopérative Citadelle, abonde évidemment dans le même sens. « Ce sont les meilleures ventes à vie de Citadelle », affirme Rick Lavergne, directeur des affaires institutionnelles et secrétaire corporatif. Il émet l’hypothèse qu’avec la fermeture des restaurants et des hôtels, les gens ont cuisiné davantage à la maison.
Une bonne nouvelle, ajoute-t-il, car les deux dernières années ont entraîné des productions records de sirop de la part de ses membres. « Quand ta production augmente et tes ventes aussi, c’est toujours le best comme adéquation », précise-t-il. Sans être aussi spectaculaires, ses prévisions de ventes sont également très bonnes pour la prochaine année. « Les gens ont découvert le produit. On pense que plusieurs en rachèteront. »
Des marges serrées
Les transformateurs et embouteilleurs soulignent une fois de plus que, malgré les volumes records, les marges de profit demeurent minces pour eux. « Il y a beaucoup, beaucoup de compétition dans la vente de sirop », assure M. Lavergne. À cet effet, Citadelle investit présentement des sommes importantes pour améliorer la performance de ses installations. Des usines plus efficaces permettront de diminuer les coûts de production et d’améliorer les marges, prévoit-il..