Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Après avoir atteint en juin dernier un pic jamais vu en 20 ans, le prix du bois d’œuvre chute fortement. Celui offert aux forestiers québécois pour leurs billots n’a cependant pas connu une baisse aussi dramatique.
Le prix publié par l’indice Randoms Lengths a atteint 580 $ US les 1 000 pieds mesure de planche (PMP) en juin dernier pour glisser à 343 $ US au début de décembre. François Robichaud, partenaire à l’intelligence des marchés pour Forest Economic Advisors, prévoit que le prix se stabilisera en 2019 entre 400 et 450 $ US. Il s’agit néanmoins d’un niveau plus élevé que la moyenne des 20 dernières années.
L’économiste mentionne qu’un consensus sur une baisse de l’activité de la construction aux États-Unis est en partie responsable de la diminution du prix du bois d’œuvre sur les marchés. L’accès plus difficile à la propriété, en particulier pour les premiers acheteurs, et la pénurie de main-d’œuvre dans le milieu de la construction américaine s’avère aussi un facteur qui explique cette prévision négative.
Peu d’impact en forêt
Le prix offert aux producteurs québécois pour leurs billots n’a cependant pas connu une baisse aussi importante. En Estrie, André Houle, du Syndicat des producteurs forestiers du sud du Québec, remarque que certains scieurs n’ont pas encore ajusté leur prix alors que d’autres ont commencé à le diminuer en offrant 9 % de moins aux producteurs.
Le directeur du Syndicat des producteurs de bois du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Daniel Fillion, estime que la baisse de prix du bois d’œuvre ne se fera pas vraiment sentir sur le prix moyen que recevront ses membres pour leurs livraisons 2018.
Le directeur du Syndicat des producteurs de bois d’Abitibi-Témiscamingue, Stéphane Paul, fait remarquer que dans sa région, des contrats avaient déjà été signés. La baisse de prix sur les marchés n’affecte donc pas ses producteurs. « On espère que le prix remontera pour le printemps prochain, date à laquelle on signe nos nouveaux contrats », conclut-il.