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TROIS-RIVIÈRES — Au cours de la première semaine d’octobre, les champignons forestiers ont été au centre de toutes les attentions en Mauricie. Grâce à Myco 2018, l’événement organisé pour en faire la promotion, ils ont alimenté des activités pour le grand public, figuré au menu de nombreux restaurants, été l’objet d’une compétition culinaire de haut niveau et même d’un colloque sur la mycologie et les levures, et ce, avec des chercheurs universitaires, des chefs et des passionnés des produits de la forêt.
« Notre deuxième édition est vraiment très chargée », a expliqué Patrick Lupien, coordonnateur de la Filière mycologique de la Mauricie, partenaire avec la microbrasserie Le temps d’une pinte, de Trois-Rivières, dans la mise en œuvre de cet événement, présenté comme « le happening signature de notre territoire festif ».
À cette occasion, les chefs de 11 restaurants de la région ont convenu de s’affronter dans une compétition en élaborant un menu spécial pour leurs clients, mettant en vedette champignons et autres produits du terroir : truite, baies sauvages, sanglier, noix nordiques, canard, lièvre et épices forestières, des mets accompagnés d’une pinte de Foliage, une bière brassée spécialement pour l’événement.
Pendant ce temps, en forêt…
Comme tous les guides mycologues accrédités en Mauricie et ailleurs au Québec, Lorraine Hallé participe à la promotion des champignons forestiers. Par un frais matin du début octobre, elle reçoit dans son tipi un groupe de sept participants à sa formation sur la cueillette en forêt.
Dans son patelin de Lac-Édouard, à une cinquantaine de kilomètres de La Tuque, Lorraine Hallé cultive sa passion pour les champignons depuis plusieurs années et est devenue guide accréditée il y a deux ans.
« C’est clair que c’est un marché en plein développement », affirme-t-elle en préparant sa plus récente récolte de champignons destinés à des restaurants de Trois-Rivières.
Après deux heures à présenter les principaux champignons propres à la consommation et ceux qui ne le sont pas, elle emmène ses invités dans un coin de forêt où elle avait repéré des zones à grand potentiel mycologique, qui leur permettront de garnir leur panier pendant deux heures. Lorraine Hallé s’est réservé d’autres zones pour récolter les champignons qu’elle livre frais ou séchés à sa clientèle.
« J’ai des projets de transformation qui sont très stimulants », ajoute-t-elle.
En Espagne pour s’inspirer
C’est d’ailleurs pour prendre conscience du réel potentiel de développement de la filière mycologique qu’une mission économique est organisée en Espagne dans les prochains jours. À l’initiative de Biopterre, le Centre de développement des bioproduits affilié au Cégep de La Pocatière, des représentants d’entreprises et d’organismes voués au développement de cette filière iront constater le dynamisme de cette industrie et établir des partenariats susceptibles de favoriser la croissance de la filière au Québec.
Biopterre rappelle que ce secteur est devenu là-bas un important moteur de développement économique rural ayant des retombées annuelles de plus de 90 M$ dans la seule région de Castille-et-León, où la mission doit se rendre.