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Après plus de deux ans de négociations pour revoir de fond en comble une convention de mise en marché vieille de 16 ans, les producteurs de bleuets sauvages et les transformateurs ne sont toujours pas parvenus à s’entendre.
« On leur a fait une proposition, le 15 mars. Pour l’instant, on attend leur retour. La balle est dans le camp des transformateurs », a exposé le président du Syndicat des producteurs de bleuets du Québec, Nicolas Pedneault.
Or, trouver un terrain d’entente pour renouveler une convention qui n’a pas été revue depuis 16 ans et qui implique quatre usines de congélation aux modèles d’affaires différents n’est pas une mince affaire. D’ailleurs, ces quatre transformateurs ne s’entendent pas entre eux, notamment sur des questions de droits d’approvisionnement en bleuets sauvages provenant de terres publiques du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
La convention nécessite une révision de fond en comble avec l’aide d’avocats pour la réécriture, car plusieurs zones grises dans la mouture actuelle portent à interprétation, ce qui a déjà suscité de la bisbille par le passé.
Pour l’instant, les producteurs et les transformateurs tentent encore de s’entendre de gré à gré, mais M. Pedneault n’écarte pas la possibilité que le dossier soit porté en arbitrage devant la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec.
Une année de gel durant la floraison appréhendée
Le doux mois de mars et les travaux au champ qui ont commencé tôt par rapport à la normale laissent entrevoir une floraison hâtive dans les bleuetières, en mai, à un moment où les risques de gel ne sont pas encore écartés. Cette situation pourrait compromettre les récoltes.
« Quand il y a des gels pendant la floraison, c’est fini. En 2021, ça avait été une très mauvaise année et c’était exactement comme ça », rappelle Nicolas Pedneault, qui se croise les doigts pour que le scénario ne se répète pas cette saison.
Comme deux années de récoltes exceptionnellement abondantes ont suivi, en 2022 et 2023, il admet, en revanche, ne pas souhaiter une troisième saison consécutive de volumes records qui font chuter les prix.
« Les prix n’ont jamais été aussi bas qu’en ce moment, après deux grosses récoltes. Ce qu’on voudrait, en 2024, c’est une bonne année de volumes, mais pas trop pour que les marchés puissent tout prendre et que les prix remontent », souhaite-t-il.