De plus en plus nombreuses, les fermières-fleuristes disposent d’un nouvel outil pour développer le marché des fleurs cultivées dans la Belle province. Elles sont désormais regroupées au sein de l’Association des productrices et producteurs de fleurs coupées du Québec (APFCQ).

« Le regroupement nous donne une voix plus forte », souligne sa présidente, Clémence Rivard-Hiller. Ce nouvel esprit de communauté vise entre autres à promouvoir auprès des fleuristes et des consommateurs les fleurs coupées, cultivées localement.

Selon Mme Rivard Hiller, également propriétaire de la ferme florale Origine, à Saint-Joseph-du-Lac, dans les Laurentides, la majorité des fleurs consommées au Québec le sont par l’entremise des fleuristes et des marchés d’alimentation qui offrent des bouquets déjà préparés.

Le défi en est un de taille, estime la présidente de l’APFCQ. Car ce type de production agricole, très nichée, est relativement récent. « Il n’y a pas de traditions de fleurs coupées au Québec », fait-elle valoir. 

Mais les portes tendent à s’ouvrir de plus en plus, note la fermière-fleuriste, et un effet d’entraînement est observé. Pour l’heure, les fleurs québécoises sont en bonne partie vendues en kiosque, dans les marchés ou par le biais d’abonnements saisonniers.

Éclosion

L’APCFQ souhaite par ailleurs aider les producteurs à adopter des méthodes de production optimales pour assurer « une qualité comparable avec le marché de l’importation », dit sa présidente.

Il existe quelque 140 fermes florales au Québec, dont 90 % sont détenues par des femmes. La nouvelle association compte 75 membres. Ces exploitations agricoles ont éclos à la vitesse grand V. « Il y a cinq ans, il y avait moins de 20 fermes », dit Mme Rivard-Hiller.

Si la création de la nouvelle association a été annoncée le 6 mai, cela fait plus de deux ans que le projet est dans l’air. L’agronome et conseillère régionale en agroenvironnement et en horticulture ornementale au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, Caroline Martineau, y a contribué en offrant un soutien technique. « On veut des entreprises durables et prospères. Ça va être le défi des prochaines années, dit-elle. Mais l’association va permettre une meilleure connaissance de la fleur coupée du Québec auprès du public. »     

La carte interactive du site Internet de l’APFCQ permet de localiser et de découvrir les fermes florales.