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Les projets de croissance s’enchaînent pour l’entreprise québécoise Entosystem, spécialisée dans l’élevage de mouches soldats noires, qui vient d’annoncer la construction d’une deuxième usine, qui sera toutefois à l’extérieur du Québec.
Rappelons que l’entreprise vient à peine d’inaugurer, il y a un peu plus d’un an, une nouvelle usine de 100 000 p2 à Drummondville, où elle a transféré toutes ses activités et son siège social, auparavant situé dans une usine expérimentale à Sherbrooke. Ses nouvelles installations lui offrent une capacité de production annuelle de 5 000 tonnes de larves d’insectes et de 15 000 tonnes de biofertilisant ainsi que la récupération de 90 000 tonnes de résidus alimentaires (sauf la viande) pour nourrir les larves.
La deuxième usine devrait être construite selon le même modèle, mais en Ontario ou aux États-Unis, spécifie Cédric Provost, président et cofondateur d’Entosystem. Elle permettra donc à l’entreprise de doubler sa capacité de production tout en confortant sa position de leader en production d’insectes en Amérique du Nord. Le terrain devrait être choisi d’ici avril pour une construction au début 2026. Le coût total du projet est évalué à 60 à 80 M$.
Vers l’alimentation des animaux d’élevage
Actuellement, l’usine de Drummondville produit des larves d’insectes qui sont transformées en farine, principalement pour la fabrication de nourriture pour les animaux de compagnie. C’est notamment pour élargir son marché à l’alimentation des animaux d’élevage qu’Entosystem souhaite construire une autre usine.
De même, le fertilisant biologique, qui est produit à partir du frass provenant des déjections des mouches soldats noires, doublera de volume pour atteindre quelque 30 000 tonnes. Cela permettra de le commercialiser à plus grande échelle, donc potentiellement dans les secteurs des grandes cultures ou de la production maraîchère, ajoute-t-il.
Une croissance rapide en sept ans
Depuis les sept dernières années, l’entreprise a connu une croissance très rapide, passant de quelques larves élevées de manière expérimentale à une production de 5 000 tonnes par année, qui doublera encore une fois avec la nouvelle usine. « C’est le plus gros challenge, cette croissance, notamment pour le transfert de connaissance à nos équipes et la stabilisation de nos opérations dans une production à échelle industrielle », confie M. Provost.
D’ailleurs, l’usine de Drummondville ne fonctionne encore qu’à 50 % de sa capacité, mais augmente sa production de jour en jour afin d’arriver à sa pleine cadence en 2025. Le président et cofondateur d’Entosystem explique que jusqu’à présent, l’équipe a surtout concentré ses efforts sur l’élevage, qui est aujourd’hui « l’élément qui va le mieux dans l’usine ».