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Grâce à son approche innovante et à sa démarche rigoureuse vers la carboneutralité, la ferme Écoboeuf a été sélectionnée pour représenter le Québec au niveau national à l’occasion du Prix de l’intendance environnementale (TESA), qui récompense le leadership des producteurs de bovins de boucherie en matière de conservation.
L’annonce a été faite à l’occasion du banquet de l’assemblée générale annuelle des Producteurs de bovins du Québec, le 26 mars dernier. Les membres du jury ont salué la « démarche vers une production bovine durable et les idées novatrices » de l’entreprise située à Dupuy en Abitibi-Témiscamingue, dont la candidature démontre « qu’elle fait partie de l’industrie, qu’elle tente de faire prospérer la production ».
Fondée en 2019, l’entreprise est née de la rencontre de Frédérique Lavallée et de Simon Lafontaine, qui se sont connus pendant leurs études en agronomie à l’Université Laval. À la fois producteurs et chercheurs, ces passionnés d’environnement et d’agriculture souhaitent établir un modèle de ferme écoresponsable, carboneutre, rentable et transférable à d’autres exploitations bovines en milieu nordique.
Des actions pour l’environnement
L’agroforesterie occupe une place centrale dans les démarches de l’entreprise, qui finit chaque année une soixantaine de bouvillons nourris exclusivement à l’herbe. Dans le cadre du projet de maîtrise de Frédérique Lavallée dont les résultats restent à paraître, le couple a notamment aménagé un arboretum d’une trentaine d’essences d’arbres et d’arbustes répartis sur quatre sites.
L’objectif : identifier les paramètres d’agroforesterie les plus efficaces dans une perspective de captation de carbone adaptée à la production bovine.
En parallèle à ses essais en agroforesterie, Écoboeuf cherche à limiter au maximum ses émissions de gaz à effet de serre à la source. En nourrissant ses bouvillons exclusivement à l’herbe, l’entreprise réduit significativement son utilisation de machinerie et d’intrants.
Écoboeuf se distingue également par sa gestion des pâturages et sa régie de culture. Les animaux sont changés de pâturage de deux à trois fois par jour et la saison est allongée jusqu’au maximum afin de réduire l’épandage de fumier et la récolte de foin. L’entreprise a par ailleurs mis sur pied une vitrine de démonstration de techniques de rénovation de prairies où des méthodes alternatives à faible impact seront étudiées en vue d’augmenter les superficies fourragères productives, et ainsi améliorer la santé des sols et la diversité végétale.
S’il est encore trop tôt pour démontrer que l’entreprise a atteint son objectif, le couple observe déjà certains bienfaits liés aux gestes qu’il a posés pour la conservation des ressources naturelles et de l’environnement.
Le lauréat canadien du Prix de l’intendance environnementale sera connu en août lors de la Canadian Beef Industry Conference.