Bovins 4 mai 2023

Que faire en cas de catastrophe naturelle?

Les catastrophes naturelles sont extrêmement difficiles à prévoir et peuvent donc arriver à n’importe quel moment sur votre ferme. Elles peuvent avoir des conséquences dramatiques avec des situations qui se dégradent rapidement et peuvent laisser des séquelles.

Plusieurs événements peuvent être à la source des catastrophes :

• un incendie de bâtiment; 

• un feu de broussailles; 

• une inondation; 

• une sécheresse; 

• une panne dans le réseau public (électricité, gaz naturel ou eau); 

• ou encore un accident de camion d’animaux.

Face à l’un de ces événements, pour s’assurer de limiter l’impact tant émotionnel que physique et de favoriser une reprise des activités et de la production dans des délais plus courts, il y a trois mots clés à retenir : comprendre, se préparer et réagir. 

Il s’agit tout d’abord d’être capable d’identifier le problème ainsi que les stratégies visant à limiter la catastrophe. Ensuite, il faut déterminer et mettre en place des outils pratiques qui permettent d’anticiper une urgence et de s’y préparer. Finalement, il s’agit de suivre des étapes bien précises et définies en amont.

Des ressources disponibles pour vous

Pour que ces étapes soient un succès, sachez qu’un certain nombre de ressources gratuites ou payantes existent et sont à votre disposition. La Gestion des urgences en santé animale (GUSA) a développé un document dans ce sens. C’est une procédure que vous pouvez retrouver gratuitement sur leur site à l’adresse animalhealth.ca/fr/gusa/outils-et-ressources/

Pour chacune des catastrophes mentionnées précédemment, le document élaboré par la GUSA explique les différentes façons de se préparer à la catastrophe et comment intervenir afin de limiter les conséquences de celle-ci.

L’exemple d’une panne électrique

Prenons pour exemple une panne dans le réseau électrique, comme ça a été le cas au début d’avril dernier. Dans un cas comme celui-là, la première consigne est de s’assurer de sa sécurité. Pour ce faire, le document fait les recommandations suivantes :

• Inspecter vers le haut et vers le bas : tentez de trouver les facteurs de risque dans les circuits électriques aériens et souterrains;

• Maintenir une distance de sécurité : assurez-vous de rester à au moins 10 mètres des lignes électriques tombées;

• Appeler à l’aide : si vous voyez une ligne électrique tombée au sol, tenez-vous à au moins 10 mètres et composez le 911.

• Une fois que votre sécurité est assurée, il faut mesurer les dégâts et les conséquences de la panne électrique. 

Le document conseille de vous poser les questions suivantes :

1- Quels équipements et installations essentiels dépendent de l’alimentation électrique?

2- Combien de temps pouvez-vous maintenir vos activités sans ces services?

3- Quelles sont les mesures de secours et
sont-elles fiables?

Dans le contexte d’une ferme bovine ou laitière, les plus gros risques concernent l’accès à l’eau, la traite et la conservation du lait. Pour répondre à la première question, ce sont donc les pompes, les systèmes de traite et systèmes de refroidissement qui sont les plus sensibles et nécessitent en priorité l’accès à l’électricité. Ainsi, s’assurer d’avoir des générateurs de secours opérationnels et branchés répondrait à la question 3 en limitant les conséquences de la panne. 

Il vaut mieux prévenir que guérir

D’autre part, souvenez-vous que l’une des clés face à une catastrophe est la préparation. Le document de la GUSA liste donc l’ensemble des mesures qui peuvent être prises en amont afin de s’assurer de pouvoir réagir adéquatement lors d’une panne. Par exemple, il faut s’assurer de l’état de fonctionnement des générateurs de secours et avoir assez de carburant pour les faire fonctionner, ou encore s’assurer que les animaux auront accès à la nourriture et à l’eau. Pour plus de détails, consultez le document à la page 7.

D’autres ressources peuvent être à votre disposition. N’hésitez pas à contacter votre fédération régionale ou votre médecin vétérinaire pour en savoir plus.