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Dur coup pour le milieu bovin : le ministère de l’Agriculture du Québec (MAPAQ) ampute ses subventions de service-conseil destinées aux producteurs dans le cadre de la révision du programme pour 2023-2028.
En entrevue avec La Terre, la conseillère Kim Lemay, membre du Groupe Bovi-Expert, dit ne pas comprendre cette décision gouvernementale.
Ce changement dans l’octroi de subventions pourrait même compromettre sa carrière de conseillère. « Avec la nouvelle annonce, je ne pense pas que ce sera possible de rester conseillère à temps plein », appréhende celle qui est l’une des rares relèves en conseil technique dans le secteur bovin. Qui plus est, il n’y aura plus aucune subvention pour la saisie de données, fait-elle remarquer. « Pour la saisie de données, je crois que je serai obligée de ne rien charger de ce que j’ai fait pour mes producteurs, car ils ne pourront pas payer ma facture. J’aime mieux faire du bénévolat et que mes producteurs survivent. J’ai plusieurs producteurs âgés qui sont moins à l’aise avec la technologie. C’est facile de faire des erreurs et de perdre beaucoup de temps pour eux quand tu ne connais pas le logiciel. Et la paperasse, ce n’est pas leur bout préféré. C’était le fun pour eux que ce soit donné à quelqu’un d’autre », observe-t-elle.
Rappelons que la diminution des subventions gouvernementales associées au Programme services-conseils ne touche pas uniquement les producteurs bovins. Plusieurs groupes, dont la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) et la Coopérative pour l’agriculture de proximité écologique (CAPÉ), ont récemment dénoncé le choix du MAPAQ de diminuer son appui aux entreprises de la relève et au secteur biologique.
La Terre a demandé au MAPAQ pour quelles raisons il a diminué les subventions en service-conseil. Sophie J. Barma, attachée de presse au cabinet du ministre de l’Agriculture, répond que, dans la refonte des programmes actuels, la volonté du MAPAQ est d’étendre la bonification d’aide à travers ses programmes. Elle précise que les subventions sont offertes au secteur bovin, comme pour les autres secteurs de production, à un taux d’aide de 75 % pour le conseil en agroenvironnement et, maintenant, de 50 % pour les autres domaines (gestion et technique). Ce 50 % d’aide peut être bonifié jusqu’à 65 % pour les entreprises de la relève ou du secteur biologique ou pour les entreprises se qualifiant pour des priorités régionales. La saisie de données n’apparaît plus dans la liste des services subventionnés.