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Dans la course à la réduction des gaz à effet de serre (GES) et à la lutte contre les changements climatiques, les bovins constituent une cible facile quand vient le temps de désigner des coupables.
En tant que ruminants, la vache et le bœuf ont la capacité de transformer des aliments non comestibles pour les humains, comme les fourrages, en produits hautement nutritifs comme le lait ou la viande. Cette transformation est rendue possible grâce aux microorganismes contenus dans le rumen de l’animal, le compartiment avant de son estomac.
Cette conversion se fait lors d’un processus dit de fermentation entérique – car se déroulant à l’intérieur du système digestif du ruminant – au cours duquel le bovin produit également du méthane (CH4) qu’il relâche dans l’atmosphère, soit par éructation ou flatulence, mais dans une moindre mesure dans ce dernier cas.
Ce phénomène n’est pas sans conséquence pour l’environnement puisque le méthane possède un potentiel de réchauffement de 28 à 34 fois supérieur à celui du CO2, le gaz à effet de serre dont on entend le plus parler et qui est produit notamment par la combustion du carburant. Selon le Beef Cattle Research Council, le méthane entérique représente 60 % des émissions de GES de l’industrie bovine, tandis que le méthane des lisiers correspond à 5 % supplémentaire.
La bonne nouvelle cependant, c’est qu’à l’inverse du CO2, le CH4 ne s’additionne pas dans l’atmosphère et possède un cycle de vie d’une douzaine d’années. En termes clairs, cela revient à dire qu’un producteur qui réussit à réduire les émissions de méthane de son troupeau contribue directement au refroidissement de l’atmosphère, c’est-à-dire à la lutte aux changements climatiques.