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Dans le but de valoriser le travail des producteurs de veaux sur le plan de la certification, nous vous présentons le portrait d’Amélie Robichaud, une productrice de veaux de grain en phase pouponnière et ancienne productrice de veaux de lait.
C’est la passion qui a poussé Amélie Robichaud, ancienne enseignante au secondaire, et son conjoint à se lancer dans l’élevage de veaux de lait en 2009. « Lors de notre première rencontre, mon conjoint m’a mentionné qu’un jour, il voulait avoir une ferme de veaux de lait. Il avait découvert cette production lors d’un stage effectué durant sa formation professionnelle en production de bovins de boucherie. Plusieurs années plus tard, il avait une entreprise d’excavation et moi, j’étais devenue enseignante des sciences et technologies au secondaire. Nous étions aussi, à ce moment, parents d’un petit garçon. »
L’agriculture tatouée sur le cœur
L’appel de la production se faisant toujours sentir, les deux jeunes ont entamé des recherches et de laborieuses démarches pour enfin avoir leur ferme. « Nous n’étions pas issus de ce milieu et le veau de lait était une production peu commune. Le 28 avril 2009, nous sommes officiellement devenus propriétaires d’une ferme de 36 acres avec deux bâtiments d’élevage, comprenant trois salles et deux laiteries, et ayant une capacité de 466 veaux. Notre élevage se faisait en continu, car les veaux dans les salles avaient des âges différents. C’était un gros défi; j’étais enceinte “jusqu’aux oreilles” de notre deuxième garçon et nous étions à environ une heure de route de nos deux familles, et ce, dans une municipalité qui nous était totalement inconnue avant nos démarches! »
De nouvelles normes de bien-être, de nouveaux défis
En 2012, l’entreprise commence la réflexion de mise à jour des bâtiments afin d’élever les animaux en logement collectif. Les propriétaires décident de faire la transition avant que le logement collectif soit obligatoire et ils voient la situation comme une occasion d’améliorer leur régie. « Nous faisons donc les travaux en 2013. Nous bâtissons une laiterie centrale qui relie tous les bâtiments pour ainsi économiser de l’entretien et de l’équipement. Cela nous permet aussi de déplacer les veaux au besoin de façon simple et sécuritaire. Au fil du temps, nous modifions un peu nos installations et atteignons 560 places-veaux ».
L’importance du bien-être animal et des producteurs
C’est en 2022 que la Ferme Amé-Pierre commence de nouveaux travaux et installe des parcs hollandais. À la suite de ces modifications, la production est passée d’un élevage en continu à un élevage en tout plein, tout vide, raconte la productrice.
De Veau vérifié à Veau de grain du Québec certifié
Nous avons par la suite demandé à Mme Robichaud pourquoi elle avait décidé d’obtenir la certification avant même que celle-ci soit obligatoire. « En 2016, toujours à la recherche d’amélioration, nous avons décidé d’entreprendre les démarches pour la certification de Veau vérifié. C’était un nouveau programme auquel les producteurs pouvaient adhérer sur une base volontaire. Nous sommes des producteurs structurés dans nos méthodes de travail. Il a été facile de répondre aux différents critères du programme, puisque la majorité des obligations exigées faisaient déjà partie de notre routine. Il a seulement fallu laisser davantage de traces écrites de nos diverses actions mises en place. »
Mme Robichaud nous explique comment la certification a eu un impact positif sur son entreprise : « Notre biosécurité a été grandement améliorée puisque le programme fournissait un cadre clair, simple et précis. Nous sommes parmi les premiers producteurs de veaux de lait à avoir obtenu cette certification. Étant dus pour notre audit externe régulier et puisque nous voulions continuer à faire du veau sevré, nous venons de terminer les démarches, puis on a reçu notre certification Veau de grain du Québec certifié en avril 2023. »
La certification pour aider les nouveaux producteurs
Lorsqu’on lui demande si elle pense que la certification peut aider les nouveaux producteurs de veaux dans leur régie, Mme Robichaud répond : « Oui! Le programme fournit un guide de référence très complet qui donne une structure facile à suivre. Il y a des exemples de protocoles qui peuvent être utilisés tels quels ou modifiés. De plus, le programme nous oblige à garder des traces écrites, ce qui peut être utile pour un avoir un bon suivi des tâches et des entretiens, une preuve de correctifs effectués, etc.
Ce programme assure une uniformité dans la production, en plus d’être en lien constant avec la demande des consommateurs. La biosécurité et le bien-être animal étant au centre du programme, tout producteur qui a aussi ces deux éléments au cœur de ses préoccupations doit mettre les efforts pour y adhérer le plus consciencieusement possible. »