La saison estivale est bien entamée et elle nous arrive avec son lot de parasites externes. Mais saviez-vous que ceux-ci peuvent être présents tout au long de l’année? Connaître les saisons de prédilection de certaines espèces de parasites nous aide à mieux contrôler leur population. Au Canada, les familles de parasites les plus fréquentes sont les poux, les tiques et ces très chères mouches. Pour bien les maîtriser, voyons quelques trucs simples à suivre afin d’éviter des pertes économiques et de favoriser le bien-être de nos animaux.

Un mot : prévention

Avant de commencer, il faut reconnaître que votre type d’installation aura un impact sur la famille de parasites externes présente dans votre élevage. En effet, les animaux au pâturage seront plus affectés par les mouches et les tiques. En contrepartie, les élevages confinés à l’intérieur de bâtiments seront également affectés par les mouches ainsi que les poux (voir figure 1).

Figure 1. Régions du pelage où se retrouvent habituellement les poux.

Adapté de Beef Cattle Research Council (2023)

Pour prévenir une infestation problématique qui pourrait augmenter le stress de vos animaux, diminuer leur taux de gain, leur production de lait et leur comportement alimentaire, il faut savoir quand traiter et connaître l’ampleur du problème. Voici quelques conseils pour prévenir une infestation :

Observer le pelage des animaux régulièrement;
Évaluer le comportement du troupeau;
Installer des trappes/autocollants;
Discuter avec son vétérinaire et poser des questions.

Reconnaître une situation problématique

Une des étapes de la prévention est de reconnaître une situation problématique. L’objectif d’un plan de contrôle des parasites n’est pas de les éradiquer totalement, car c’est presque impossible. Il faut apprendre à les « maîtriser » et à savoir quand traiter. Pour un plan de contrôle efficace, il y a quatre principes à garder en tête :

1. Identifier le type de parasite externe présent;

2. Évaluer les options de contrôle disponibles [parlez-en avec votre vétérinaire];

3. Mettre en place les stratégies de contrôle;

4. Évaluer l’efficacité du traitement choisi.

La morale de l’histoire…

Parlez-en avec votre vétérinaire pour éviter les mauvaises surprises et connaître le meilleur plan de contrôle des parasites externes pour votre entreprise. Ces parasites peuvent être porteurs de maladies qui affectent les animaux [p. ex. : pink eye] et même les humains. Protégez-vous ainsi que vos employés et votre famille.

Les traitements chimiques : comment obtenir un bon contrôle tout en diminuant les risques de résistance aux pesticides?

• Suivre les directions de l’étiquette ou de la prescription vétérinaire;
• Administrer le bon produit pour la bonne espèce de parasite, au bon moment et avec le bon dosage;
• Alterner les produits avec des modes d’action différents ainsi que des ingrédients actifs différents;
• Évaluer la population de parasites après le traitement afin de vérifier son efficacité;
• Noter les produits utilisés au cours de l’année ou des saisons.

ATTENTION! Il faut poser les questions suivantes à votre vétérinaire :

• Est-ce que l’effet du produit utilisé sera à long ou à court terme?
• Y a-t-il une période de retrait en lien avec le produit que j’utilise?

N’oubliez pas que votre œil est votre meilleur outil pour déceler une situation qui pourrait devenir problématique. Observez bien le comportement de vos animaux, car votre santé et votre portefeuille s’en porteront mieux… et vos animaux vous remercieront. Bon été!

Références :

Beef Cattle Research Council (2023). Parasites – External. https://www.beefresearch.ca/topics/parasites-external/ 

Programme canadien de salubrité des aliments à la ferme pour la production de veaux [2022]. Cahier des charges Veau vérifié et Veau de grain du Québec certifié. 191 pages.

Verified Beef Production Plus inc. (2022). VBP+ Manuel de référence du producteur. 200 pages.