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La gestion du colostrum et la réhydratation s’avèrent des apports essentiels au développement de l’immunité des veaux. Ainsi, les animaux qui ne reçoivent pas une quantité adéquate de colostrum tout de suite après la naissance ou qui ne sont pas bien réhydratés courent un risque beaucoup plus élevé de tomber malades et même de mourir.
Rappelons que les veaux naissent pratiquement sans immunité, puisque le placenta de la vache ne permet pas aux anticorps de passer de la mère au veau pendant la grossesse. C’est donc le colostrum de la vache qui fournit au veau son immunité initiale, car le précieux liquide est riche en anticorps. Il faut ainsi donner au veau une quantité suffisante de colostrum de bonne qualité au cours des 24 premières heures suivant sa naissance pour que cette immunité initiale soit transmise adéquatement. Cependant, bien que le veau absorbe les anticorps dans les 24 premières heures de vie, l’efficacité diminue considérablement avec le temps, et ce, dès la première heure après la naissance. De plus, la fenêtre d’absorption optimale se produit dans les 4 à 6 heures suivant la naissance. Après la fermeture de l’intestin, les anticorps peuvent encore avoir un effet local dans cet organe, mais ils ne peuvent plus être absorbés dans la circulation sanguine.
En outre, l’immunité initiale est essentielle puisqu’elle transmet des anticorps protecteurs contre de nombreuses maladies qui affectent les veaux à la naissance, comme la diarrhée du veau, les infections du nombril, l’arthrite et la pneumonie. L’incapacité à recevoir ce niveau adéquat d’immunité colostrale met ainsi les veaux plus à risque.
Dans cette course pour la vie, force est de constater que certains veaux sont plus susceptibles que d’autres de ne pas être en mesure d’absorber correctement le colostrum. Ceux, par exemple, qui :
• ont eu un vêlage difficile;
• ne vocalisent pas ou ont la langue enflée après la naissance;
• ont été abandonnés ou maltraités;
• sont nés par césarienne;
• sont hypothermiques par temps froid;
• sont des jumeaux;
• tètent difficilement en raison d’une mauvaise suspension du pis de la mère ou de trop gros trayons. (Les vaches avec de mauvaises mamelles doivent être réformées. Regardez si leurs trayons ont été tétés, touchez le ventre du veau pour voir s’il est plein et regardez ses sabots pour voir si la capsule molle et caoutchouteuse a été usée afin de vérifier sa levée.)
Réhydratation des veaux
La diarrhée, ou diarrhée néonatale, est l’une des principales causes de maladie des veaux et se définit comme des matières fécales contenant une teneur en eau supérieure à la normale pendant au moins deux jours. Elle est souvent très contagieuse et il est très peu probable qu’un seul animal du troupeau en soit affecté. Son principal danger est la déshydratation et en réalité, la plupart des veaux qui meurent de diarrhée meurent de déshydratation.
Si les veaux ont encore un fort réflexe de succion, ils ne sont probablement que légèrement déshydratés et peuvent recevoir des électrolytes oraux par biberon. Ceux souffrant de déshydratation plus sévère ne peuvent souvent pas se tenir debout, ont les yeux enfoncés et n’ont pas le réflexe de succion. Ces veaux ont besoin de fluides intraveineux.
En plus de réhydrater les veaux, il est important de les garder au chaud et au sec. Si les veaux ne sont pas debout et ne tètent pas, il faut aussi leur fournir une source d’énergie telle que le lait de la mère ou un produit de remplacement du lait.