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Depuis sa première parution en 2019, le manuel d’apiculture écologique L’abeille et la ruche a été tiré à plus de 6 000 exemplaires. Un succès qui dépasse les frontières et qui étonne encore son auteur, l’apiculteur québécois Alain Péricard, propriétaire du Rucher biologique Apis, à Richmond, en Estrie. Ce dernier a récemment lancé une nouvelle version actualisée et augmentée de son ouvrage, aux éditions Écosociété.
Ce projet est d’abord né d’un constat : celui qu’il y avait un manque d’informations basées sur la science pour les apiculteurs débutants.
Son manuel a aussi été une façon de partager sa philosophie de l’apiculture, qui allie une approche écologique et une autre qui vise la maximisation de la production sur un petit espace. « J’ai un petit rucher de 30 ruches, mais avec une moyenne de production de 100 kg de miel par ruche. Au Québec, cette moyenne est d’environ 35 kg, donne-t-il en exemple. J‘ai aussi très peu de pertes hivernales d’abeilles, soit 5 % l’année dernière et 0 % cette année », rapporte l’apiculteur que l’on surnomme, dans le milieu, « le Jean-Martin Fortier de l’apiculture ».
Des ventes qui dépassent les attentes
Jusqu’ici, les ventes de son manuel d’apiculture écologique ont dépassé ses attentes. « On est un millier d’apiculteurs au Québec, et seulement 11 apiculteurs biologiques. Pourtant, on a vendu environ 3 000 exemplaires dans la province. Ça démontre que, de manière assez surprenante, les apiculteurs conventionnels l’ont lu et s’en servent », se réjouit-il.
Le reste des 3 000 exemplaires a été distribué en Europe, là encore à sa grande surprise, puisque le livre est adapté à l’apiculture dans le climat nordique québécois. « J’ai reçu beaucoup de feed-back de France et d’Allemagne, autant que du Québec. J’ai pris des notes de toutes les critiques pour réadapter l’ouvrage », indique M. Péricard.
Des chapitres, comme l’un qui explique comment fabriquer certaines pièces d’équipement apicole, ont été ajoutés au guide dans la nouvelle version sortie en librairie à la mi-mai. De même, certains passages ont été actualisés à la lumière des dernières découvertes scientifiques. M. Péricard estime, à ce sujet, que le Québec n’a rien à envier aux autres pays en matière de recherches en apiculture, avec « des chercheurs qui sont très à la pointe », assure-t-il.