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Les lourdes pertes hivernales du cheptel d’abeilles mellifères, en raison du parasite Varroa destuctor, lors de la saison 2022, a eu raison de nombreuses entreprises apicoles, notamment en Estrie et en Montérégie, où leur nombre a décru de 15 %, passant de 172 apiculteurs en 2021 à 146 en 2022.
C’est ce que démontrent les données recueillies par l’Institut de la statistique du Québec dans son portrait apicole de 2022 publié en janvier. À l’échelle provinciale, le portrait montre une baisse moyenne de 10 % du nombre d’apiculteurs disposant d’au moins six colonies, qui est passé de 547 en 2021 à 495 en 2022.
Cette situation a eu des conséquences sur le nombre de colonies en production et la production de miel, lesquels affichent, pour 2022, des baisses respectives de 34 % et de 24 % par rapport à l’année précédente. À ce chapitre, ce sont les régions du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de la Capitale-Nationale, de la Côte-Nord et de Chaudière-Appalaches qui ont enregistré la plus importante baisse du nombre de colonies en exploitation, soit de 43 %, entre 2021 et 2022.
Un rattrapage dans la production en 2023
Selon Raphaël Vacher, président des Apiculteurs et apicultrices du Québec (AADQ), ces données ne font que confirmer ce qui avait été annoncé après l’hiver désastreux de 2022, où environ 60 % du cheptel des abeilles mellifères a été décimé.
Aussi, il s’attend à ce que la production de miel en 2023 se rapproche de la moyenne.
Quant au nombre d’apiculteurs, M. Vacher n’était pas en mesure de dire s’il avait subi un certain rattrapage. « On a [les AADQ] eu une petite baisse en 2023, mais ce ne sont que 10 % des apiculteurs qui sont membres de notre association. Donc, ce n’est pas représentatif, et la baisse n’est d’ailleurs pas aussi flagrante que les chiffres rapportés par l’Institut [de la statistique du Québec] ». Néanmoins, il précise qu’ils pourront avoir une meilleure idée de la situation à l’occasion de la journée d’information apicole, prévue le 24 février à Québec, pendant laquelle un représentant du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec révélera certaines données par rapport à la production de 2023.