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Les barils de sirop ne finissent plus de sortir des érablières du Bas-Saint-Laurent. La région devrait enregistrer un record de tous les temps, évalue Justin Plourde, président des Producteurs et productrices acéricoles du Bas-Saint-Laurent–Gaspésie.
« Ce qu’on voit sur le terrain, c’est que la moyenne de cette année devrait s’approcher des 5 livres à l’entaille. C’est majeur! Ce serait supérieur à notre année record de 2022, où on avait eu 4,2 livres à l’entaille de moyenne. » Il explique que la saison a commencé sensiblement au même moment dans le Bas-Saint-Laurent qu’ailleurs au Québec, à la différence qu’elle s’est terminée le 26 avril, comparativement à la mi-avril dans plusieurs autres secteurs. « Les 10 jours de plus ont paru. C’est le gain », dit-il.
Un détail à ne pas oublier, c’est que la région du Bas-Saint-Laurent–Gaspésie compte le plus grand nombre d’entailles dans les régions acéricoles du Québec, avec un total de 9,4 millions d’entailles. Si le rendement moyen s’avère effectivement à près de 5 livres à l’entaille, la région pourrait produire à elle seule près de 50 millions de livres, ce qui devrait tirer vers le haut toute la production finale de la province.
Chose certaine, tout ce volume de sirop s’est fait sentir. « C’est devenu serré pour la disponibilité des barils. Les acheteurs autorisés ne fournissaient pas à en prêter. On a la chance d’avoir un fabricant de barils dans la région et quand il a vu ça, il a augmenté sa cadence de production, c’est ce qui nous a donné une chance. Personne n’a jeté de sirop, mais ce fut limite. Il y a eu beaucoup de pression sur les acheteurs pour qu’ils viennent chercher les barils et la situation n’a pas toujours été facile », raconte M. Plourde, qui souligne la qualité « incroyable » du sirop, du début jusqu’à la fin de la saison.
« On a produit du sirop en câline »
Roberto Landry, Bas-Saint-Laurent
Nombre d’entailles : 48 000
Fin de l’entaillage : 15 février
Première évaporation : 27 février
Objectif de rendement : 5 lb/entaille
Rendement final : 5,6 lb/entaille
Roberto Landry est l’un des cinq acériculteurs suivis tout au long de la saison par La Terre. Lors du dernier décompte à la fin avril, il était le seul à ne pas avoir terminé sa saison. Pour une bonne raison. « On a produit du sirop en câline. Ici, dans l’est, on a de gros, gros volumes. La grande majorité des gens ont fait entre 30 et 40 % plus de sirop qu’une saison normale. Ç’a été très bon. Moi, personnellement, j’ai battu tous mes records. On a fait au-dessus de 600 barils de 34 gallons avec 48 000 entailles. Tous mes conteneurs sont pleins. Je peux vous dire une affaire, on ne s’est pas tourné les pouces, cette année », dit le sympathique propriétaire de l’Érablière B.L.P., située à Biencourt, dans le Bas-Saint-Laurent.
Il anticipe une récolte monstre. « Je ne suis pas le Nostradamus de l’acériculture, mais on n’est pas les seuls au Bas-Saint-Laurent à avoir connu une grosse saison. Le Québec au complet en a eu une bonne et, de ce que j’entends, le Nouveau-Brunswick, l’Ontario et les États-Unis aussi. Les transformateurs vont avoir du sirop à embouteiller, et en collaboration avec toute la filière, au moins, ils vont pouvoir développer des marchés. »