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Les derniers jours de températures douces ont lancé la saison acéricole dans plusieurs érablières, permettant même à certains acériculteurs de produire des volumes plus élevés qu’à l’habitude.
En Montérégie, Julien Dupasquier fait état d’une production atteignant déjà les trois livres de sirop à l’entaille dans son érablière entaillée à la mi-décembre. « Habituellement, quand j’entaille avant Noël, j’ai 2 ou 2,25 lb à l’entaille de faites à cette date-ci [12 février]. Mais avoir 3 lb à l’entaille, c’est un record pour moi! Juste en fin de semaine, j’ai eu une coulée d’une demi-livre. C’est très bon. Et le goût du sirop est sur la coche », exprime-t-il.
Ce rendement l’assure pratiquement de terminer sa saison avec 6 lb à l’entaille ou plus, calcule-t-il.
Sachant que le processus de cicatrisation finira par freiner les coulées de son site de 2 900 entailles en fin de saison, M. Dupasquier entaille ses autres sites à des dates ultérieures, mais environ 50 % de toutes ses entailles sont prêtes pour le début février. « Ça fait quatre ans d’affilée qu’on a quatre ou cinq bonnes journées de coulée avant la Saint-Valentin. Il faut en profiter. »
D’autres producteurs ont commencé
Il n’était pas le seul à bouillir dans le sud de la Montérégie. David Bourdeau, de Havelock, venait d’allumer l’évaporateur pour la première fois de la saison lorsque La Terre lui a parlé, le 12 février. « Ça coule depuis jeudi dernier! Le taux de sucre à 1,7 [degré Brix] est quand même bon. C’est surprenant! Là, je suis plein; j’ai accumulé 2 400 gallons de concentré à 20 degrés Brix. Je n’ai pas le choix de bouillir », dit-il.
L’acériculteur, qui exploite 12 000 entailles avec son père, a entaillé un peu plus tôt cette année. « Je ne suis pas le seul, pas mal tout le monde dans la région a entaillé plus de bonne heure, car on a eu peur de faire comme l’an passé, de ne pas tout ramasser l’eau du début et d’avoir une petite saison. Ce que j’aime, c’est qu’on fait déjà un peu de sirop. Toutes nos affaires sont parties. Nos fuites sont faites. Même si le froid des trois prochaines semaines risque de rendre ça plus tranquille, on est prêts. C’est le fun. »
Même son de cloche dans un secteur un peu moins chaud, soit à Compton, en Estrie, où Roger Masson et sa conjointe ont l’habitude d’entailler tôt leurs 7 500 entailles. « On n’a pas d’employés et on n’aime pas ça entailler dans la neige épaisse avec les raquettes, alors on commence ça de bonne heure, et ça nous permet ensuite de profiter des coulées, pour partir nos systèmes et les mettre à l’ordre. » En date du 12 février, la production atteignait une livre à l’entaille. « L’eau n’est pas sucrée pantoute, un degré Brix, mais ça coule. C’est bon! À date, on est dans une bonne année », évalue-t-il.