Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Dès juin prochain, les gens pourront visiter sur rendez-vous les quatre bâtiments d’un circuit muséal privé consacré à l’histoire de l’acériculture dans Bellechasse aménagé sur les terres de Réjean Bilodeau, à Saint-Damien-de-Buckland.
L’homme de 72 ans parle même d’un écomusée puisque les expositions tournent autour de personnages qui ont marqué l’histoire acéricole de sa région, à commencer par le naturaliste, médecin et chirurgien de la Nouvelle-France Michel Sarrazin, qui serait selon lui le premier à avoir importé d’Europe les techniques de transformation de la sève à des fins médicinales à la fin du 17e siècle. « Les autochtones récoltaient l’eau d’érable, mais c’est Michel Sarrazin qui a été le premier à faire du sucre d’érable en Amérique du Nord », affirme celui qui a publié quatre livres totalisant 3 000 pages de textes et d’illustrations sur l’histoire de l’acériculture. Il travaille à la rédaction d’un cinquième ouvrage.
Grand collectionneur de vieux objets, M. Bilodeau a accumulé quelque 400 artéfacts reliés à l’acériculture que l’on peut voir dans son écomusée. Considérant sa santé fragile, il a choisi de le faire visiter sur réservation uniquement.
D’autres personnalités de la région de Bellechasse sont aussi associées au développement de l’acériculture, dont François Goulet, reconnu pour avoir conçu les chalumeaux de métal en 1901, et Clément Métivier, qui s’est inspiré de la technologie de la traite des vaches pour collecter l’eau d’érable par vacuum, au début des années 1970, soutient M. Bilodeau. Il mentionne aussi la création de l’entreprise CDL de Saint-Lazare, en 1991, devenue un leader mondial de la conception, fabrication et commercialisation d’équipements d’érablière.
Toutes ces avancées amènent Réjean Bilodeau à dire que Bellechasse est le berceau mondial de la technologie acéricole en Amérique du Nord. « Mon écomusée a un volet à la fois éducationnel et identitaire », insiste celui qui souhaite que l’acériculture reflète le caractère distinctif de cette communauté.
En plus de son intérêt pour l’histoire acéricole, Réjean Bilodeau a commencé à transformer l’eau d’érable en 2010, comme projet de retraite, sur la partie boisée d’une ferme laitière désaffectée qu’il avait achetée en 1983. La maladie l’a obligé à abandonner cette occupation cinq ans plus tard. « J’ai deux érablières que je loue, l’une de 2 000 entailles et l’autre, de 500 entailles, près de ma résidence, où se situe l’écomusée », dit-il.