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La vie paisible en campagne a pris une tout autre tournure pour Loretta Karen Leigh et son conjoint, Ghislain Vallée, qui se sont fait vandaliser la petite érablière qu’ils possèdent derrière leur résidence à Adstock, dans Chaudière-Appalaches. Un mélange de solvants et d’huiles usées a été versé à la tête de deux maîtres-lignes, contaminant 50 % de leur érablière d’environ 500 entailles.
L’acte de vandalisme a été perpétré l’an dernier, en mars 2023.
Or, c’est en lisant La Terre du 1er mai que l’acéricultrice a appris qu’un autre cas similaire s’est récemment produit dans sa région. De fait, rappelons que Maxime Huppé, dont l’érablière est située à Saint-Pierre-de-Broughton, à environ 20 kilomètres de chez elle, a dû jeter, ce printemps, 378 000 litres d’eau d’érable en raison d’un acte de sabotage qui a contaminé au diesel une portion de ses 9 500 entailles.
La Sûreté du Québec a indiqué à Loretta Karen Leigh qu’il s’agirait de deux cas isolés, qui ne seraient pas reliés aux mêmes individus arrêtés pour les méfaits chez Maxime Huppé. L’enquête policière est encore ouverte chez les acériculteurs, qui sont en quête d’informations pouvant les aider à identifier les coupables.
Après la contamination, le couple d’Adstock a remplacé la moitié de son réseau de tubulures, les valves, le relâcheur et le bassin d’eau d’érable. Ce dernier étant en plastique, il ne pouvait pas être décontaminé. « Et même pour en disposer, il faudra payer des frais supplémentaires en raison de la contamination », dit Loretta Karen Leigh.
Tentative d’empoisonnement?
Par chance, le couple s’est rendu compte du sabotage avant de faire entrer l’eau dans l’évaporateur, de sorte qu’aucun sirop contaminé n’a été produit.
« On a été victimes d’un acte criminel. Ce ne sont pas des gamins qui ont lancé des roches; c’est un acte criminel, et c’est ce qui est très dérangeant. On est dans l’incompréhension », souligne la dame qui produit également du miel avec quelques ruches.
Loretta Karen Leigh dit être connue dans la région pour avoir parlé d’apiculture aux enfants dans des classes. Sa petite entreprise se nomme Rucher Patch Heaven, signifiant « coin de paradis ». Ce sentiment de paradis laisse maintenant place au doute. « Ça fait 23 ans que nous sommes ici. Nous avons racheté la terre du père de mon conjoint, qui était cultivateur et qui avait une très bonne réputation. Nous n’avons jamais été victimes de vandalisme avant. Et je ne me suis jamais senti insécure en campagne jusqu’au jour où tu vis du vandalisme dans ton chez-toi. Je ne peux pas comprendre des gens qui veulent du mal aux autres. Au moins, nous avons reçu beaucoup de solidarité de nos amis et membres de la famille », conclut celle qui a installé des caméras de surveillance, comme le lui a conseillé la Sûreté du Québec.