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Les gens qui entaillent l’automne, bien qu’ils soient peu nombreux, amènent parfois d’autres producteurs à se demander s’ils auraient dû les imiter. Est-ce qu’entailler à l’automne vaut la peine? « Oui, c’était l’année des années pour ça. J’ai eu beaucoup de coulées et plus d’heures totales de coulées sur mes entailles d’automne. Ce sont elles, les championnes! Elles ont battu mes autres sites », raconte Julien Dupasquier, de Dunham, en Estrie. Ce dernier a entaillé 3 000 érables en décembre, comme le rapportait La Terre avant les Fêtes, une nouvelle d’ailleurs largement partagée par les autres médias.
L’acériculteur calcule un rendement qui frôle les 7,6 livres à l’entaille dans le site entaillé en décembre contre 5,85 livres à l’entaille pour le reste de ses sept sites. « Mon fameux 3 livres à l’entaille que j’avais d’accumulé en février sur mes érables entaillés en décembre, il ne s’est jamais fait rattraper par les autres sites [entaillés en février]. Oui, à la fin, il perdait des plumes, mais il a fini plus haut. Et c’est une érablière froide », décrit-il.
Le processus de cicatrisation n’a pas ralenti le débit des arbres en fin de saison. « Ça coulait encore comme une champlure. Même en désentaillant, il y avait de l’eau », précise M. Dupasquier. La fin de saison a plutôt été sonnée par le faible niveau de sucre dans la sève. « On était à 0,5 ou 0,6° Brix sur tous mes sites. Ça devenait super dur à osmoser [concentrer]. J’ai arrêté les pompes le 8 avril sur mon érablière entaillée en décembre et je les ai arrêtées le 13 sur mon dernier site. En gros, ce que j’ai pris à l’automne, je ne l’ai pas enlevé au printemps », affirme-t-il.
Il sait que, dans sa région, certains producteurs ont atteint pratiquement les 8 livres à l’entaille, sans entailler en décembre. « Oui, mais avec ma régie sur sept sites [sans capteurs de fuite] et en faisant bouillir sur deux sites, sans entailler en décembre, je n’aurais pas été chercher mon 7,5 livres à l’entaille sur ce site. C’est mon nouveau record; je n’avais jamais fait ça. »
Ventes en baisse
L’excellente saison et les quelque 255 barils qu’il a produits compensent une moins bonne nouvelle : les ventes en baisse de ses produits de l’érable dans ses points de vente. « Dans mes boutiques, les ventes s’essoufflent. Je le vois, au lieu d’acheter du sirop et des gâteries, les gens passent leur tour. On s’en doutait, le budget les en empêche. »