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L’ambiance des négociations ne semble pas s’améliorer entre les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) et la ministre des Forêts, Maïté Blanchette Vézina. Son ministère a diffusé un communiqué de presse, le 18 novembre – soit trois jours avant l’assemblée générale semi-annuelle des PPAQ –, dans lequel il indique que près de 68 000 hectares de forêt publique sont déjà attribués à l’acériculture, que plus de 43 000 ha font l’objet d’un permis pour l’exploitation d’une érablière à des fins acéricoles, et que près de 25 000 ha sont identifiés en potentiel acéricole à prioriser.
Cette énumération de chiffres vient répondre en quelque sorte au communiqué de presse des PPAQ, daté du 20 octobre, qui haussait le ton envers la ministre, lui demandant l’octroi de 25 000 hectares pour les projets acéricoles à court terme et 35 000 hectares pour les projets acéricoles à moyen terme. « La CAQ se dit un gouvernement nationaliste et un gouvernement des régions, mais elle coupe les ailes au produit national des Québécois, le sirop d’érable, qui dynamise l’économie de plusieurs de nos régions. La ministre Maïté Blanchette Vézina doit se réveiller et répondre clairement à la question que tous les producteurs et productrices acéricoles se posent : est-ce qu’elle fait partie de la solution, oui ou non? », y avait écrit le président des PPAQ, Luc Goulet.
Les PPAQ demandent l’octroi de 25 000 hectares en forêt publique pour l’acériculture, et la ministre indique, dans son communiqué, que près de 25 000 ha sont identifiés en potentiel acéricole à prioriser. Où est le problème alors?
Sans rendre publique la nature des négociations entre les PPAQ et le ministère des Forêts, il se dit irrité par la répartition géographique de la balance des 25 000 hectares, qui, selon sa lecture de la proposition du ministère, priverait ainsi certaines régions acéricoles importantes de futures superficies en érables de la forêt publique. « Pour nous, c’est inacceptable! » lance-t-il.
Dans le communiqué du 18 novembre, la ministre Blanchette Vézina rappelle l’importance des compromis et indique que le développement de l’acériculture en forêt publique doit se faire dans le respect de l’ensemble des usages et de façon à maintenir des conditions favorables à l’exercice des droits consentis aux différents utilisateurs, faisant ici référence aux droits concédés aux compagnies forestières notamment. Le partage des hectares est un exercice qui nécessite la collaboration et l’ouverture de toutes les parties prenantes, souligne-t-elle. « Je souhaite que nous poursuivions nos efforts en ce sens pour trouver les meilleurs compromis possibles. »
Ce communiqué envoyé à la veille de l’assemblée des PPAQ du 21 novembre, à Lévis, risque de susciter des réactions chez les délégués, dit Joël Vaudeville. Ce dernier affirme que son organisation ne baissera pas les bras dans les négociations, désirant au contraire augmenter l’énergie et la pression d’un cran pour obtenir des hectares additionnels d’érablières publiques.