Cela fait 110 ans cette année qu’est née la profession d’agronome au Québec. C’est le 3 octobre 1913 que les cinq premiers agronomes nommés par le ministre de l’Agriculture de l’époque, Joseph-Édouard Caron, entraient en fonction.

Encore aujourd’hui, l’Ordre des agronomes du Québec regroupe des professionnels compétents et fiers de mettre leurs connaissances scientifiques au service des agriculteurs, de leurs entreprises et de la population. Du fait de leur formation, les agronomes sont le plus souvent amenés à œuvrer dans le conseil et l’accompagnement des producteurs dans tous les aspects de la gestion agricole. Or, l’agronomie est un domaine vaste en constante évolution, comme en témoignent ses nombreux champs d’activité émergents. Voici deux témoignages d’agronomes dont la pratique sort de l’ordinaire.

Des résultats et du concret

Jean-Philippe Doucet est membre de l’Ordre depuis 2003. Il est aujourd’hui surintendant de parcours et agronome pour le club de golf Le Grand Portneuf. L’agronomie lui permet de marier ses deux passions, l’agriculture et le golf, un sport qu’il pratique depuis l’âge de 12 ans, pour en faire un métier. Il agit aussi comme consultant en agronomie pour une dizaine d’autres clubs de golf.

Travailler dans un domaine lié à l’agriculture était tout naturel pour lui. « Déjà, en secondaire 2, j’ai dit à mon père que mon rêve était d’avoir une ferme », raconte Jean-Philippe Doucet. Il a ­d’ailleurs travaillé comme employé de ferme ­durant ses études avant d’opter pour la profession d’agronome. 

« Ce qui me passionne dans ce métier, c’est le côté concret qu’il apporte. On voit tout de suite le résultat de son travail sur le terrain », dit-il. 

L’été est une période très occupée dans les clubs de golf; M. Doucet voit à ce que le parcours soit toujours à son meilleur. L’hiver, il participe à des formations et planifie la prochaine saison. « Il y a toujours des améliorations à apporter », souligne-t-il. 

Rappelons que les agronomes accompagnent les propriétaires de golf, entre autres dans la mise en place d’un plan de réduction des pesticides.

En milieu urbain

Mustapha Ramdani, de son côté, exerce le métier d’agronome auprès de la Ville de Québec. C’est au Maroc, son pays natal, que ce fils d’agriculteurs a commencé à étudier l’agronomie. Il a déménagé au Canada en 2009 et s’est inscrit au baccalauréat en Sciences de l’agriculture, option Phytologie, à l’Université Laval. 

En 2012, M. Ramdani a été amené à travailler sur un projet de détection de la maladie hollandaise de l’orme à titre de stagiaire pour la Ville de Québec. Il a fait un deuxième stage l’année suivante pour mettre en place un programme de lutte contre les plantes nuisibles et envahissantes. Il est toujours à l’emploi de cette ville comme agronome.

« C’est important pour une ville d’employer un agronome puisqu’elle doit traiter différents aspects environnementaux, notamment pour le traitement des gazons », dit-il.

Le citoyen est au cœur des préoccupations de Mustapha Ramdani. C’est le rôle de l’agronome, dit-il, de proposer des solutions de rechange à l’utilisation d’herbicides ou à l’application d’engrais chimiques, de façon à protéger la santé des gens, la biodiversité et l’environnement. « C’est très valorisant de travailler pour le public », conclut-il.

Ce portrait d’entreprise est une présentation de