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Substituts de viande à base de plantes, desserts glacés sans gluten ni produits laitiers, thé aux perles à base de vrai jus… Si les tablettes de nos épiceries regorgent d’aliments originaux, délicieux et locaux, c’est entre autres grâce à la collaboration d’entrepreneurs visionnaires et du Centre de développement bioalimentaire du Québec (CDBQ). Avec son savoir-faire, ses installations et son service d’accompagnement, l’organisme à but non lucratif donne aux entreprises agroalimentaires les moyens de réussir.
Depuis 1997, le CDBQ se spécialise dans la recherche de solutions écoresponsables et accompagne les entreprises du secteur agroalimentaire dans le développement de produits innovants. Chaque année, les scientifiques du centre sou- tiennent plus de 80 projets.
Un service agile et complet
De l’idée au produit fini, les entrepreneurs qui font affaire avec le centre peuvent s’attendre à un véritable accompagnement clé en main.
Dès le début du projet, une étroite collaboration se crée entre les experts du centre et leurs clients. « Nous prenons toujours le temps de comprendre la vision de l’entrepreneur et proposons des idées pour orienter le projet. Ensuite, nous faisons toute la recherche de financement », note la chargée de projets et directrice du développement des affaires par intérim, Mélissa Beaulieu. La majorité des entre- prises obtiennent entre 50 % et 75 % de financement non remboursable pour financer leurs travaux d’innovation.
Qu’ils soient des entreprises en démarrage, des fermes maraîchères, des PME ou de grandes entreprises, chaque nouveau client qui fait affaire avec le CDBQ bénéficie d’un encadrement complet. Les entreprises établies qui sont confrontées à des enjeux de formulations santé (réduction de sel, sucre, gras saturés, augmentation du taux de fibres alimentaires), de recherche d’ingrédients, d’augmentation de la durée de conservation par exemple, peuvent aussi faire appel aux judicieux conseils des experts.
En plus de son service d’accompagne- ment, le CDBQ offre des usines pilotes en location à la journée ou en bail renouvelable d’un à cinq ans. Un entrepreneur qui effectue une production par mois peut donc louer sporadiquement une usine, utiliser l’équipement sur place et repartir avec ses produits prêts pour la vente. « C’est un levier intéressant pour les entreprises en démarrage qui souhaitent démontrer à leurs financiers le potentiel de marché avant de construire une usine de production », ajoute Vincent Banville, Ph.D. Directeur Scientifique du CDBQ.
Le centre, qui possède des permis d’exploitation d’une usine laitière, de prépa- ration de viande et de produits marins, permet aux entrepreneurs qui produisent sur place d’œuvrer sous leurs accréditations. « Non seulement ils gagnent du temps et profitent d’un encadrement professionnel, mais ils s’évitent aussi les maux de tête administratifs », poursuit Mme Beaulieu.
Et même si les laboratoires du CDBQ sont à Sainte- Anne-de-la-Pocatière, les employés se déplacent partout au Québec.
« On est très mobiles, lance la chargée de projets et directrice du développement des affaires par intérim. Si un client veut assister à toutes les étapes du processus, nous allons l’impliquer. S’il souhaite faire des essais à son usine, notre équipe va se déplacer. Bref, la localisation de nos clients n’est pas un enjeu. »
Lorsqu’un projet tire à sa fin, les experts se déplacent pour vérifier que les futures installations sont adéquates. Et si l’entrepreneur n’a pas d’endroit pour poursuivre sa production, le centre l’aide à trouver un producteur à forfait ou une usine avec qui il pourra travailler.
Leader en développement durable
L’équipe du centre est toujours à la recherche de nouvelles façons de favoriser des pratiques écoresponsables. Selon eux, réduire le gaspillage et créer des produits à faibles émissions fait partie de la solution vers un système alimentaire durable.
Chaque jour, des volumes impressionnants de résidus sont générés sans être adéquatement valorisés. « Les pulpes de fruits ou les drêches de microbrasserie sont, par exemple, encore très riches en nutriments, explique M. Banville. On est là pour donner des idées et trouver des façons concrètes de les intégrer dans d’autres préparations alimentaires ou les transformer en alcools. »
En 2021, le CDBQ a mis en place une plateforme d’innovation en transformation des insectes. Cette nouveauté permet au centre de générer de l’innovation dans le secteur des entotechnologies. Par exemple, des larves sont nourries à partir de coproduits alimentaires, puis elles sont récoltées et transformées en poudre ou en concentrés protéiques et en lipides d’insectes. Ces ingrédients permettent de créer de nouveaux produits à valeur ajoutée et à faible émission. Une avancée qui, aux dires de Mme Beaulieu, est de plus en plus acceptée pour nourrir les animaux de compagnie et par les consommateurs curieux de nouveauté.
En matière de produits à faible empreinte écologique, une autre avenue explorée par le centre est la création d’aliments végétaliens, comme les substituts de viande et les boissons végétales. Ce type de produits nécessite, selon elle, moins de ressources en eau et en production de GES comparativement aux versions originales à base d’animaux.
« Créer de nouveaux produits permet aux entreprises de prendre de l’expansion, ce qui fait augmenter le volume d’achat d’ingrédients locaux. On fait tourner la roue. Finalement, c’est profitable pour toute l’économie du Québec », conclut la chargée de projets, visiblement fière du travail accompli par ses collègues.
Le CDBQ innove encore en intégrant les cannabinoïdes actifs (THC, CBD et autres) dans des aliments et boissons permis par la SQDC et d’autres juridictions.
DU LABORATOIRE À LA PINTE
Reconnu pour son expertise dans le domaine des alcools et boissons fermentées depuis 2011, le CDBQ a récemment fait l’acquisition d’équipements semi-industriels qui permettent aux producteurs de bières, spiritueux et autres boissons fermentées de faire des essais sur des productions de 500 litres. Un avantage intéressant pour les entreprises qui n’ont plus besoin d’arrêter leur production régulière pour développer leurs nouveaux produits. « Plusieurs microdistilleries et microbrasseries qui ont fait affaire avec nous ont aujourd’hui des produits en vente à la Société des alcools du Québec et chez votre détaillant préféré », mentionne Mélissa Beaulieu.
Ce portrait d’entreprise a été publié dans notre cahier spécial « Vos aliments, notre fierté !», propulsé par :