Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
SAINTE-ANGÈLE-DE-MONNOIR — « Ça “veau” la peine. » Tels sont les mots qui accrochent l’œil des passants dans le rang de la Côte-Double, où se trouve la ferme de Johanne Larose et d’Alain Mailloux. Elle a été baptisée « Joalin », un clin d’œil à la troisième génération d’agriculteurs, qui laisse maintenant place à la suivante.
Depuis 2017, les parents peuvent compter sur l’expertise de leur fils Vincent, fraîchement diplômé en agroéconomie de l’Université Laval, pour assurer la pérennité de l’entreprise familiale, une relève à laquelle ils ne s’attendaient pas. « Je ne leur avais pas mentionné mon intérêt pour éviter qu’ils se fassent des attentes et que je me sente obligé », mentionne-t-il. Son désir de prendre les rênes de l’entreprise dans laquelle il a grandi s’est tout simplement imposé à lui. « Je ne m’étais jamais vu quitter la ferme et faire autre chose, puisque j’ai grandi ici. »
Apprendre à déléguer
« Notre force, entre nous trois, c’est la communication », mentionne fièrement la mère. « Ça a l’air quétaine à dire, mais c’est tellement important de se parler pour savoir ce que l’autre veut et être au courant quand ça ne fonctionne pas », ajoute son fils avec humour. Cette bonne communication a été le fruit d’un travail de chacun des membres de la famille. « Mon père et moi, on a le même caractère fort. Les premières années, nous avons vraiment dû nous adapter. Avec le temps, tout le monde a appris à travailler ensemble », renchérit-il.
« Entre nous, c’est une collaboration : la formulation des phrases est vraiment importante, explique Mme Larose. Il faut savoir utiliser les bons mots. Au lieu de dire “tu devrais faire ça”, c’est mieux de dire “on devrait faire ça”. » Chaque dîner est consacré à un petit conseil d’administration, où toute la famille se tient à jour, un moment important dans l’horaire de la journée.
Mettre sur pied un plan de relève n’a pas été une mince tâche pour la famille. Cependant, le père affirme qu’« il ne faut pas s’inquiéter que ça prenne du temps; ça permet d’être certain de savoir ce que l’on veut ». Les parents ont dû faire des sacrifices pour laisser une place de choix à leur fils, mais il est maintenant actionnaire de 20 % de la ferme.
Avoir des doutes Le père a travaillé deux ans dans une banque avant d’acheter la terre et de s’adonner à temps plein à la production. Il soutient que « pour ceux qui ne sont pas certains de vouloir travailler dans une ferme, c’est bon d’avoir des expériences à l’extérieur ». Son fils ajoute qu’« il est important de ne pas évoluer en vase clos ». |