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WEEDON — Établis sur le même lopin de terre depuis 1875, les Fontaine, de la Ferme Fontabel, considèrent qu’ils travaillent avant tout dans une entreprise familiale. Le cheptel composé d’une centaine de vaches laitières et la production de foin de commerce permettent à trois familles d’y vivre. L’exploitation s’apprête à grandir encore pour faire de la place à la prochaine génération.
Après avoir acquis quelques terres environnantes au cours des années 2000, Sylvain Fontaine a su profiter d’une hausse de la demande en foin de commerce pour diversifier ses revenus. C’était aussi l’époque où son fils Maxime a atteint l’âge adulte et s’est intégré officiellement à l’entreprise.
Quelques années plus tard, Maude, la cadette, a exprimé à son tour le désir de faire partie de l’équipe. Les nouvelles superficies en culture permettant de doubler la taille du troupeau, les Fontaine ont mis le pied sur l’accélérateur.
Selon Maude, l’année 2010 a été un moment charnière pour l’exploitation avec la construction d’une nouvelle étable. « Ça a donné l’élan pour qu’on puisse se moderniser », mentionne-t-elle. Une stabulation libre jumelée à la traite robotisée a alors été adoptée.
Depuis ce moment, les cinquième et sixième générations de Fontaine travaillent ensemble au quotidien. Maxime a pris place dans la maison ancestrale de la ferme en compagnie de sa famille, alors que ses parents ont décidé de se bâtir une demeure non loin de là.
Du plaisir à être ensemble
Même s’ils travaillent côte à côte à longueur de semaine, les Fontaine aiment se retrouver en famille. « Le samedi soir, si on a tous du lousse, on soupe ensemble », explique Jessika Boislard, la conjointe de Maxime.
Celle-ci s’occupe de la comptabilité de la ferme, alors que son conjoint a la responsabilité des cultures et de la machinerie. Pour leur part, Maude et son conjoint prennent soin du troupeau et des inséminations. « C’est un des gros avantages de travailler en famille, poursuit Jessika. Chacun a ses forces. »
Cette année, la Ferme Fontabel s’apprête à doubler sa capacité de production pour une seconde fois en 10 ans avec un projet d’agrandissement. Du moins, les Fontaine souhaitent se laisser l’espace et la possibilité de le faire.
Maxime parle d’un positionnement pour le futur. « Il y aura de la place pour tous les enfants qui voudront en vivre », insiste-t-il. Sa sœur Maude ajoute : « Pour qu’ils puissent avoir la même chance que nous autres. »
Les enfants et les robots Le processus de modernisation et de robotisation à la Ferme Fontabel a amené plus de flexibilité dans les horaires de tous les membres de la famille. Cela a entre autres permis à Maxime de s’impliquer comme coach dans la ligue de hockey mineure locale où évoluent ses garçons. Néanmoins, en habitant directement à la ferme, c’est également lui qui est averti en cas de problème mécanique à l’étable. Sa conjointe Jessika se rappelle en riant les fois où elle s’est levée la nuit pour s’occuper de l’un des enfants alors en bas âge, et où Maxime devait lui aussi quitter le lit pour aller se consacrer aux robots de traite. |
Jean-Marc Brais, Collaboration spéciale