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NEUVILLE — Les Alain-LaRue sont de ceux qui, quotidiennement, continuent de choisir le travail de la terre. Tandis que la 11e génération prend peu à peu sa place, la Ferme Ancestrale a récemment été constituée en compagnie pour assurer son avenir. Départ de l’un, intégration des autres : une nouvelle stratégie a été déployée pour permettre à l’entreprise de s’adapter aux changements.
Associés depuis 1993, les frères Jules et Denis LaRue ne forment désormais plus le duo qu’a connu l’exploitation familiale au cours du dernier quart de siècle. Pour le premier, l’heure de la retraite a sonné alors que pour le second, unique propriétaire de la ferme laitière, maraîchère et du service de déneigement depuis la conclusion de la transaction, la relève s’inscrit au menu.
« J’ai racheté la part de mon frère et créé une compagnie pour que tout le monde puisse y trouver son compte. Même s’il a dû prendre un temps d’arrêt, mon fils aîné, Olivier, est impliqué dans l’entreprise. Le petit dernier, Tristan, participe déjà aux activités et un jeune employé, Mathieu Lapierre, s’ajoute à l’équation », expose Denis LaRue, qui songe pour sa part à tirer sa révérence dans 10 ans.
Si les LaRue occupent les lieux depuis 1673, ce n’est pas sans avoir traversé plusieurs crises. « Il y en a toujours eu, il y en aura encore et il faut savoir y faire face », commente la conjointe de Denis, Lucie Alain. Animés de la même volonté de relever les défis que leurs ancêtres, les Alain-LaRue ont choisi de s’ajuster aux nouvelles réalités, de prendre de l’expansion et de se moderniser.
Un parcours appelé à se poursuivre
Aujourd’hui, la Ferme Ancestrale LaRue inc. regroupe principalement un troupeau Holstein de 80 à 90 têtes de même qu’une culture de maïs sucré de 25 acres. En 25 ans, la taille de l’entreprise a plus que doublé grâce au travail acharné des deux frères. La suite des choses ne s’annonçait cependant pas aussi brillante puisque des trois fils et de la fille de Denis, seul Tristan manifestait un certain intérêt.
« Jules n’a pas de descendance, Olivier a été confronté à des difficultés et ma fille Audrey, une voyageuse dans l’âme, a opté pour une carrière dans l’enseignement. Quant à Tristan, il a étudié dans un autre domaine et s’est retrouvé sans emploi. Même s’il était le plus attiré par le métier étant enfant, c’est au fil du temps que l’amour des vaches s’est développé », résume
Denis LaRue.
Du temps pour soi… et de la formation Alors qu’il n’avait que 12 ans, Denis LaRue se souvient d’avoir tenu seul le kiosque de vente de maïs sucré occupé par son père au Marché Saint-Roch. Pendant une bonne partie de sa vie active, les journées de 16 heures étaient fréquentes. « De nos jours, il faut que chacun puisse bénéficier de congés. Le mode de vie à sept jours de travail par semaine, ça ne marche pas », croit-il. L’homme encourage aussi la formation. Si Tristan détient un diplôme d’études professionnelles en conduite de machinerie lourde, Mathieu Lapierre intégrera l’automne prochain le programme de gestion et technologies d’entreprise agricole au Cégep de Lévis-Lauzon. |