Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Tout petit, Simon Marcotte racontait qu’une fois grand, il « ferait comme ses parents ». Malgré les années, le jeune homme n’a jamais dérogé de cette trajectoire, comme un sillon de labour. Aujourd’hui, l’agriculteur est à la tête de la ferme familiale, Élevage bovin St-Gilbert. « J’ai fait ça toute ma vie et j’ai toujours aimé ça », témoigne-t-il.
SAINT-GILBERT — Au début des années 1980, les parents de Simon, Carole et Denis Marcotte, ont décidé de quitter Montréal pour s’établir à la campagne. « Mes parents rêvaient d’une ferme », raconte Simon. En 1982, toute la famille a déménagé ses pénates à Saint-Gilbert, dans le comté de Portneuf. Pour remplir l’étable, les néo-agriculteurs ont acheté quelques vaches semi-laitières. Ces pensionnaires ont rapidement cédé leur place à une quinzaine de vaches Simmental pur-sang.
Chaque matin, Denis et Carole faisaient le « train » avant de prendre la route de Québec, où ils travaillaient en informatique. Le soir, la routine de la ferme recommençait. « C’était complètement fou, se souvient Simon, qui n’avait que six ans à l’époque. Mes parents ont appris sur le tas. » Leur voisin et diacre de la paroisse veillait au grain et prodiguait de judicieux conseils aux deux apprentis.
Simon a su très jeune qu’il suivrait les traces de ses parents. Après des études en gestion et exploitation d’entreprise agricole, il s’est officiellement établi à la ferme en 1999. Depuis, l’éleveur a beaucoup réinvesti afin d’augmenter son cheptel et d’agrandir ses infrastructures.
Aujourd’hui, Élevage bovin St-Gilbert compte 88 vaches Simmental et quatre taureaux Angus, Simmental et croisé des deux races. La ferme produit une trentaine de femelles F1 Angus-Simmental. La famille Marcotte cultive aussi 180 ha.
Cette année, l’entreprise a posé sa candidature pour la médaille d’argent de l’Ordre national du mérite agricole. Il y a 10 ans, elle a décroché le 4e rang régional dans la catégorie médaille de bronze. Néanmoins, pour Simon, sa plus grande réalisation demeure sa famille et la qualité de vie que la ferme lui procure. « C’est un beau milieu de vie pour les enfants », confie le papa d’Annabelle, 10 ans, et de Béatrice, 7 ans. « C’est un milieu tissé serré », ajoute Marie-Claude, la maman. Les deux filles du couple apprécient la vie à la ferme, particulièrement « l’élevage » des chats et la proximité de leurs grands-parents.
Les parents de Simon profitent maintenant de la retraite. « Ma mère m’aide beaucoup pour le volet viande et la comptabilité. Mon père a relancé l’érablière. Pendant quelques mois, je ne le vois pas », plaisante Simon. Le patriarche ne rechigne pas non plus à conduire le tracteur.
Contacts humains Bon an, mal an, Élevage bovin St-Gilbert engraisse une vingtaine de veaux mâles. Les carcasses sont transformées à la Coopérative de solidarité de transformation des viandes de Portneuf. La viande est vendue directement aux consommateurs. Grâce à la magie du Web et du bouche-à-oreille, la clientèle s’étend de Québec à Montréal. Le bœuf à l’herbe de l’entreprise est offert dans une grande variété de coupes et de plats transformés. Ce volet permet de stabiliser les revenus. « On aime vendre de la viande, rencontrer des gens et jaser avec eux », explique Simon. |
Avez-vous une famille à nous suggérer? Écrivez-nous à [email protected]