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SAINTE-HÉLÈNE-DE-KAMOURASKA — Nathalie Dumais, Rock Hébert et leur fille Mauranne sont heureux de se lever chaque matin pour s’occuper de leurs animaux. Comme si tout le travail, tout l’amour donné aux vaches et aux génisses, loin de les fatiguer, contribuait plutôt à leur bonheur.
Nathalie Dumais et Rock Hébert, de la Ferme Rotaly, maîtrisent bien tous les aspects de la production laitière, mais on voit tout de suite que ces Maîtres-éleveurs Holstein sont guidés par une priorité : l’amélioration génétique de leur troupeau. Ils ont d’ailleurs transmis cette passion à Mauranne, leur fille de 20 ans qui s’apprête à prendre la relève.
« Je crois que c’est notre choix d’aller vers la génétique qui l’a incitée à prendre la relève », estime la mère de deux grandes filles. Pour cette famille, le défi et le plaisir consistent avant tout à produire des génisses encore plus belles que leur mère. Mauranne aime réfléchir au choix des taureaux, planifier et prendre les multiples décisions qui contribuent, de A à Z, à l’amélioration des sujets.
L’aventure des expositions
Diplômée de l’Institut de technologie agroalimentaire de La Pocatière en Gestion et technologies d’entreprise agricole, la jeune femme se plaît à la ferme : « J’aime tout dans ce genre d’entreprise : les belles vaches, les belles génisses, le fait de participer à des expositions et de sortir les animaux qui viennent de chez nous. Mes parents me laissent la chance de les promener. C’est le fun et je suis fière de nos vaches et de notre entreprise », mentionne Mauranne.
Il faut dire également que la participation à des expositions lui apporte un brin d’aventure. Elle garde de bons souvenirs d’un périple de 33 heures à Madison avec des animaux dans une remorque alors qu’elle n’était qu’en 4e secondaire. « Je n’étais pas seule quand même », précise-t-elle. Parmi ses voyages, notons également cinq participations à la TD Canadian 4-H Dairy Classic de Toronto, la finale canadienne des jeunes ruraux.
Les sujets de la Ferme Rotaly connaissent d’ailleurs beaucoup de succès tant dans les expositions agricoles locales qu’à la Royal Winter Fair de Toronto et à la World Dairy Expo de Madison au Wisconsin.
« Nos belles vaches, nos belles génisses sont bien nourries. Elles sont lavées régulièrement, elles vont dehors la nuit, elles sont clippées, dorlotées. On passe nos journées à l’étable, on leur apprend à marcher pour les valoriser le plus possible, explique Nathalie Dumais. Comme pour les athlètes olympiques, le défi, c’est d’atteindre avec elles la marche la plus haute. »
Les fruits de 26 ans de travail
« C’est le 15 janvier 1991, à 5 h du matin, que nous avons pris possession de cette ferme de 180 acres qui détenait un quota de 11 kg de matière grasse. Tout était propre. C’était un troupeau de vaches croisées, qui était bien correct », précise Rock.
Aujourd’hui, sur le rang de la Pinière, la Ferme Rotaly profite des conditions avantageuses de la région pour la production fourragère et est passée à 63 kg de quota. Les propriétaires admettent volontiers qu’ils n’aspirent pas à devenir la plus grosse ferme du rang, même si pour s’adonner à leur passion, il leur faut bien investir dans le quota. « Pour nous, les revenus, c’est le lait, alors que la vente de nos animaux pur sang, c’est la cerise sur le sundae », explique Rock.
Partis de rien, ces deux éleveurs récoltent aujourd’hui les fruits de 26 ans de travail truffés de joies, dont celle d’avoir obtenu le titre de Maîtres-éleveurs Holstein en 2010. Une valorisation du préfixe Rotaly dans le nom de leurs animaux en a découlé. Le troupeau compte 18 vaches Excellentes et 25 Très Bonnes, alors que sa moyenne de production est de 12 131 kg.