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DUNHAM — Un jeune couple de la Montérégie croque dans la vie autant que dans les aliments qu’il produit. Audacieux, Caroline et Jean-Michel font partie des rares au Québec à se spécialiser dans la culture de poires, de pommes et d’autres fruits certifiés biologiques. Ils augmentent le rythme de production et poursuivent la réalisation de leur rêve.
En 2013, après avoir fait leurs premières armes sur une terre louée, les jeunes agriculteurs ont sauté sur l’opportunité de devenir propriétaires. C’est là qu’ils ont notamment implanté un verger et construit un bâtiment ainsi qu’une serre. Les défis ne manquent pas : leurs fruits sont convoités autant par leurs clients que par les nombreux chevreuils et la terre est parsemée de roches. Heureusement, ils ne sont pas seuls.
Les membres de leur famille mettent la main à la pâte. « Ma mère nous aide chaque samedi à vendre nos fruits et légumes au marché. Les parents de Jean-Michel et son frère travaillent très souvent avec nous, bénévolement. La ferme nous a tous rapprochés et le travail valorise les forces de chacun. Notre famille est fière de notre réussite et en fait partie », insiste Caroline Pomerleau, copropriétaire de Terre fruitière.
La productrice ajoute que le soutien moral de leurs proches permet de franchir les obstacles plus facilement. « En agriculture, il y a des jours où c’est difficile et décourageant. Et là, il y a un membre de la famille qui arrive avec sa motivation et ses idées. Ça change l’atmosphère et on réussit à passer au travers », indique-t-elle. Aussi, des repas familiaux sont fréquemment organisés en guise de remerciement.
Des clients encourageants
Le couple produit également plusieurs variétés de légumes, une façon de répondre aux besoins de la clientèle et de compenser les risques inhérents aux cultures fruitières. La mise en marché directe lui permet de connaître précisément les goûts de ses clients et de s’y adapter. « La clientèle nous démontre beaucoup de reconnaissance, ajoute Caroline. C’est très gratifiant. Ça fait partie de notre paye. » L’entreprise se démarque par ses fruits produits localement, sous régie biologique. La demande est très forte, soutient l’agricultrice. « Si je prends l’exemple des poires, celles que l’on retrouve en épicerie proviennent souvent d’Asie. Elles ne sont pas récoltées à leur pleine maturité en raison du transport. Ici, quand on cultive une poire, on laisse le sucre se développer dans le fruit avant de le cueillir, ce qui le rend plus goûteux et juteux », explique-t-elle.
L’entreprise est jeune, mais les propriétaires ont déjà l’impression d’avoir accompli quelque chose. « C’est assurément un rêve qui se concrétise », conclut Mme Pomerleau.
Meilleurs ensemble Jean-Michel Schiele et Caroline Pomerleau se sont rencontrés à l’université. Leurs compétences se complètent, et c’est ce qui explique leur succès. « Ni lui ni moi n’aurions réussi à faire fonctionner seul une entreprise de ce genre. Mais ensemble, oui. Jean-Michel a la passion des cultures et excelle dans leur démarrage. Moi, j’aime les défis et j’ai l’esprit entrepreneurial. À deux, on arrive à être bons dans tout. C’est important, car une entreprise, ça comporte tellement de volets! » mentionne Mme Pomerleau, qui travaille aussi à l’extérieur de la ferme pour accélérer les possibilités d’investissement. |