« On a vraiment la flamme »

SAINT-PLACIDE – En 2018, Caroline Granger et Martin Calestagne font l’acquisition du seul verger de Saint-Placide, dans les Basses-Laurentides. Après 20 ans de vie en banlieue, c’est un tout nouvel avenir qui se dessine pour le couple et ses trois enfants : permaculture, animaux et cueillette. Un quotidien chamboulé et de nouvelles réalités qui se transforment rapidement en passion.

Tomber en amour… voilà ce qui est arrivé quand Caroline Granger et Martin Calestagne ont décidé d’acheter un verger. « On a toujours voulu vivre en campagne pour avoir des animaux et plus d’espace. On ne cherchait pas un verger, mais simplement une place où vivre. Et finalement, ç’a été le coup de cœur », se souvient Caroline. Sans expérience en agriculture, le couple se lance, motivé à changer de vie. « On a appris sur le tas en allant visiter d’autres vergers, en lisant, en regardant des vidéos sur Internet », poursuit-elle. « On fait des essais-erreurs et on s’adapte constamment », ajoute Martin.

Les pommes que produit la famille sont  garanties sans pesticides ni engrais chimiques. Photo : Gracieuseté du Verger Saint-Placide
Les pommes que produit la famille sont garanties sans pesticides ni engrais chimiques. Photo : Gracieuseté du Verger Saint-Placide

En parallèle à la pomiculture, Caroline poursuit son emploi de chiropraticienne et Martin, celui d’entrepreneur dans la détection de fuites d’aqueduc. Ils apprécient pouvoir varier leurs tâches quotidiennes et souhaitent continuer l’ensemble de leurs activités. « On adore la diversité dans nos vies », explique l’agricultrice. « Quand on revient de notre emploi, on est heureux de rentrer et de travailler dans le verger puisque c’est notre passion », poursuit son conjoint.  En plus de leur amour de la terre, Martin et Caroline peuvent compter sur le soutien de leurs proches. Famille et amis leur ont d’ailleurs prêté main-forte au début de l’aventure. Au quotidien, leurs deux plus jeunes enfants, Anne, 16 ans, et Sébastien, 11 ans, s’impliquent dans les tâches : s’occuper des animaux, réparer une clôture ou entretenir les jardins. La même passion que leurs parents a germé en eux à leur arrivée au verger. « Pour eux, c’est un grand terrain de jeu », dit leur père. Leur plus vieux de 21 ans, Hugo, étudie en finances, mais Anne et Sébastien veulent devenir producteurs agricoles et reprendre la ferme quand ils seront plus grands. « On a l’impression de construire quelque chose pour eux, alors c’est encore plus motivant », se réjouit la mère. Dans ses 2,4 hectares de pommiers, la famille vit au gré des saisons, entre préparation, cueillette et vente de pommes. « On travaille fort, conclut Caroline, mais on est les plus heureux! »

Permaculture un jour, permaculture toujours!

Dès leur arrivée au verger, Caroline et Martin se sont intéressés à la permaculture. « Ça répond à nos besoins et ça correspond à notre ligne de pensée en plus d’être écologique », raconte Caroline. Rapidement, ils ont accueilli brebis, oies, poules et lapins sur leurs terres. Le rôle de ceux-ci? Désherber et manger les insectes et les rongeurs. Autour des pommiers se retrouvent d’autres arbres fruitiers comme des poiriers et des framboisiers.

Des îlots de fleurs sont aussi présents pour compléter l’équilibre naturel du verger. Récemment, le couple a commencé les démarches pour obtenir l’accréditation biologique puisque depuis ses débuts, il cultive sans pesticides ni engrais chimiques. 

Léa Villalba, collaboration spéciale

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