« La force du troupeau, c’est la famille »

LA PRÉSENTATION — Après avoir perdu la quasi-totalité de son troupeau dans un incendie en 1998, Laurence Michon n’a jamais regretté sa décision de reconstruire la Ferme Mibelson avec son père. Aujourd’hui, l’éleveur vit un rêve : celui de voir une famille agricole grandir et s’épanouir en travaillant en équipe pour atteindre les plus hauts sommets.

« À 16 ans, mon père m’a demandé sérieusement ce que je voulais faire dans la vie, avant de rebâtir, raconte Laurence. J’ai toujours été convaincu que c’était ça que je voulais. Mon père Sylvain et mon grand-père m’ont transmis leur passion pour les vaches et pour la génétique. »

À ce chapitre, le producteur laitier s’en sort bien. Son troupeau Holstein est entre autres composé de 12 vaches excellentes, 60 très bonnes et près de 20 bonnes plus. La moyenne de production de l’élevage est supérieure à 11 000 kg de matières grasses à un taux de 4,3 % de gras. La ferme cultive par ailleurs de l’ensilage de maïs et du foin sur plus de 80 hectares.

« La force du troupeau, c’est la famille, indique Laurence, sans hésiter. Avec ma femme, mon père et mes enfants, on se complète très bien. Tout est tombé en place pour qu’on progresse de façon constante dans les dernières années. C’est au-delà de mes espérances et c’est vraiment plaisant. »

Charlie Lou, Samie et Léonie formeront peut-être un jour la 4e génération d’agriculteurs chez les Michon.
Charlie Lou, Samie et Léonie formeront peut-être un jour la 4e génération d’agriculteurs chez les Michon.

Séduite par l’agriculture

L’une des raisons de ce succès est l’arrivée à temps plein dans l’entreprise de l’épouse de Laurence, Kathleen Munroe, en 2018. Après la naissance du troisième enfant du couple, la mère de famille a quitté son emploi de technicienne en urbanisme.

Même si elle ne connaissait presque rien à la production laitière avant de rencontrer son mari, Kathleen a trouvé le moyen de s’épanouir dans ce nouveau métier.

« Pour être certaine de ma décision, j’ai pris un congé sans solde en 2017 pour essayer ça à temps plein. Le mode de vie et la conciliation travail-famille ont motivé mon choix. Je me suis découvert un nouvel intérêt avec le temps. J’aime particulièrement voir l’évolution du troupeau et voir l’impact de nos efforts. » Elle poursuit : « On fait un gros travail d’équipe. On parvient à trouver ce qu’on aime. On veut que ça continue comme ça à long terme. »

Si Kathleen et Laurence voient l’avenir d’un si bon œil, c’est en grande partie en raison de l’implication de Léonie, leur fille aînée de 16 ans. Cette dernière fait déjà sentir sa présence. Sûre d’elle, Léonie prévoit étudier en Gestion et technologies d’entreprise agricole à l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) avant de poursuivre en agroéconomie à l’Université Laval. 

Une relève passionnée

Malgré ses 16 ans, Léonie Michon sait où elle s’en va. « Je sais que je veux prendre la ferme. Le contact animal m’a fait aimer l’agriculture. À long terme, j’aimerais améliorer la génétique du troupeau encore plus. Avant, je veux acquérir le plus de connaissances possibles à l’ITA et à l’université. Cela va m’aider, c’est certain. »

Léonie veut partager sa passion. Elle est présidente du cercle de jeunes ruraux local, un regroupement pour les moins de 25 ans qui permet de découvrir l’agriculture avec des activités formatrices.

« Je trouve que c’est important d’organiser des activités reliées à l’agriculture pour favoriser les rencontres. J’aime le fait de pouvoir aider les jeunes à apprendre de nouvelles choses. »

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