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SAINT-EUGÈNE-DE-GUIGUES — Depuis 1979, Jean-Luc Baril et sa femme Nicole Maheux menaient seuls le bateau de la Ferme Lunick, au Témiscamingue. Ensemble, ils combinaient la production laitière avec celle de la pomme de terre. Aujourd’hui, l’étable est devenue un entrepôt rempli de tubercules, et de nouveaux visages ont intégré l’entreprise, dont les deux filles du couple fondateur.
La Ferme Lunick joue dans les lignes majeures de la pomme de terre. Elle fait partie des quelques exploitations québécoises qui fournissent les grossistes du Québec. Dans la dernière année, quatre nouvelles « bibittes à patates » y ont fait leur entrée : « Ma fille Fanny, mon gendre Mike, et Jacques, qui est comme mon fils », a mentionné Jean-Luc Baril. Il y a aussi Paméla, la sœur de Fanny, qui vient de se joindre à l’équipe. Cette dernière étudie actuellement en administration des affaires à l’Université du Québec à Montréal.
« Moi, je pensais que ça allait être mes deux gars qui s’intéresseraient au travail agricole. Mais là, ils sont tous les deux partis œuvrer dans les mines. Je n’avais jamais approché mes deux filles. Elles m’ont dit : “Hé, papa! On est là!” » raconte le père de 63 ans.
« J’ai toujours voulu travailler à la ferme, poursuit sa fille de 29 ans, Fanny Baril. Que ce soit dans les produits laitiers, les patates, les champs… La passion véritable est là depuis mon enfance. » Son conjoint, Michael Lafontaine, a quitté le secteur forestier pour se joindre à l’équipe. Il est, lui aussi, tombé en amour avec le métier dès ses premiers jours à la ferme. « J’ai bûché pendant 15 ans. En arrivant ici, Jean-Luc et Jacques ont pris le temps de me montrer comment semer. C’est un monde complètement différent, c’est vraiment beau », raconte-t-il.
Chacun des nouveaux joueurs a ses forces et cette diversité rassure le groupe d’actionnaires. Jacques Langlois travaille dans l’entreprise depuis 2010. Il a été élevé dans une ferme laitière à Saint-Bruno-de-Guigues, à quelques kilomètres de là. « Moi, je suis un gars de machinerie », résume-t-il. Quant à Pamela, elle a convaincu son père qu’elle pourrait être une gestionnaire compétente. « C’est important pour moi que cette exploitation vive et prospère. Mais, c’est sûr que si c’est moi qui m’occupe des céréales, ce n’est pas une bonne idée », rigole-t-elle.
Améliorer la chaîne de production En 2009, la Ferme Lunick a remporté l’Ordre national du mérite agricole. Elle emploie une douzaine de personnes, dont de la main-d’œuvre étrangère qui provient du Guatemala et du Mexique. Au cours de la dernière année, l’entreprise s’est dotée d’une chaîne d’emballage flambant neuve. On y ensache et emboîte 200 tonnes de pommes de terre par semaine, dont la culture s’étend sur près de 2 000 acres, pour une production de 10 000 tonnes par année. |